@Arthur Baker

En ce moment, le temps t’échappe. Il te file entre les deux plus vite que tu ne voudrais. Les journées s’enchainent et se ressemble, rythmé par la vie de Nevermore. Ce soir est le premier soir depuis bien longtemps où tu ne t’endors pas morte de fatigue sur ton canapé juste avant l’heure du diner. Tu hésites même à faire la surprise et à rejoindre Arthur au bar. Tu as l’impression que cela fait une éternité que vous n’avez pas pris le temps de parler ou de ne rien faire même si évidemment, tu restes toujours en contact avec lui. Il est de plus près celui qui correspond le mieux à la définition de la famille selon toi et il en est l’unique membre. L’unique personne de ce monde qui connait vraiment ce passé qui te fait tellement honte et qui pourtant contrôler encore tes peurs. L’unique personne qui ne juge pas, jamais. Un coup d’œil à ton téléphone et tu décides de passer par la salle de bain pour prendre une douche et te changer. Et alors que l’eau coule sur ton visage, ce cri persant que tu connais si bien te transperce la gorge. Ce cri que tu aimerais tellement contrôler un peu mieux parfois, pouvoir retenir ? Ou simplement pouvoir y voir plus clair. Naturellement, tu arrêtes l’eau pour regarder par la petite fenêtre, tu sais ce que ton cri veut dire mais dans la rue bondée en ce samedi soir, comment savoir à qui il s’adresse ? Tu regardes en bas, ton cœur bat trop vite mais rien. Personne ne semble avoir le nez en l’air, tout bien trop occupé par son téléphone portable. Pourtant, tu as criés. Pourtant, tu sais que quelqu’un va mourir et très bientôt, tu en es convaincu. Soudain, tu entends un coup contre la porte qui te vole un sursaut. Attrapant ton peignoir, tu cours vers celle-ci comme par instinct avant de découvrir Arthur derrière la porte. Un Arthur dans un sale état.. « Oh mon dieu ! Qu’est-ce qui s’est passé ? » Tu le fais entrer chez toi avant de le guider jusqu’au canapé, ton cœur bat si fort qu’il risque l’arrêt et durant une seconde tu te demandes si ce n’est pas ta propre mort que tu as ressenti. Ou alors la sienne ? Tu ne saurais pas dire ce qui est le pire.

I'll Be There for You.

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ft. @Liv Harris

tw : blessure, sang.

Il aimait ces combats, dans le sous-sol du bar dans lequel il travaillait. Pas le top de la légalité, mais c’était toujours l’occasion de se surpasser, d'apprivoiser des forces et ses faiblesses. L’occasion d’embrasser ses capacités de loup-garou ; celles qu’il avait trop longtemps rejetées, lui-même apeuré par ce qu’il était. C’était fini tout ça, depuis des années. C’était violent et dangereux, mais il aimait ça. En prime, ça lui permettait de se faire un peu d’argent en plus, alors ce serait dommage de se priver. En principe, ça se passait assez bien, même s’il finissait parfois bien amoché, ce n’était pas trop grave parce que ses plaies se refermaient bien assez vite. Mais cette fois, c’était différent. Son adversaire avait décidé de jouer sur l’une de ses plus grandes faiblesses. Cette coupure sur son bras, c’était de l’argent. Il le savait bien, Arthur. Déjà, parce que c’était beaucoup trop douloureux pour une simple coupure, mais aussi parce qu’elle ne se refermait pas, contrairement aux autres de ses plaies. Le combat était terminé et la plaie était encore ouverte et douloureuse. Il fallait la refermer à la façon médicale. Il n’était pas habitué à ça, Arthur, alors il avait besoin d’un coup de main.

Il ne savait pas trop où aller, Arthur, alors naturellement, c’était chez Liv qu’il était allé. Dès qu’il avait besoin d’aide, peu importait le problème, c’était chez elle qu’il se pointait. Malgré sa veste sur son épaule, on pouvait voir le sang qui avait coulé sur sa main, le long de ce bras abîmé qu’il tenait contre sa poitrine à l’aide de sa main valide. Il n’avait pas eu le temps de frapper à la porte qu’il avait entendu crier derrière la porte. Pas n’importe quel cri. Pas franchement rassurant. Il espérait que ça ne le concernait pas ; la plaie n’était pas si profonde, le problème, c’était que c’était de l’argent. Il frappa finalement à la porte et quelques secondes plus tard, elle était là, Liv. Il avait le teint pâle, le Baker, livide à cause d’une blessure de rien du tout qui pourtant pouvait s’avérer dangereuse pour quelqu’un comme lui. « Ça va, c’est pas grand-chose. » Il déclara en la suivant au salon, avant de se laisser tomber sur le canapé. Il retira sa veste, puis son sweat pour montrer la blessure sur son avant-bras. Juste une coupure, large mais peu profonde et pourtant son corps réagissait très mal et la plaie n’était pas belle à voir. « Je t’ai entendu crier, j’espère que c’est pas pour moi, je serais dégoûté de mourir pour une blessure pareille. » Si ça n’avait pas été de l’argent, ce serait déjà guéri et oublié. Malheureusement pour lui, c’était de l’argent et ça faisait un mal de chien.

 @Arthur Baker

« Tu ne vois pas ta tête ! » Cash et pas très sympathique mais c'est la vérité. Il avait un teint bien plus blanc qu'en temps normal et sa blessure était encore là. Et tu sais exactement ce que cela veut dire : lame en argent. Ca te fait rager parce que ce n'est pas dans les règles mais en même temps est-ce qu'il y a des règles ? Tu n'as jamais été une grande fan des combats auxquelles se livre ton meilleur ami et il le sait très bien. Mais tu comprends ses motivations, tu comprends son besoin de se défier, de garder une confiance sans faille dans ses capacités et puis, tu devines qu'il y a aussi de la colère. Qu'on au fond de lui, tout comme toi, il garde des souvenirs qu'il préférerait oublier et dont il évacue l'émotion à travers les poings. Et sur ce point, il est bien plus sain que les tonnes de larmes que tu déverses dans un pot de glace dès que tu croises une famille joyeuse ou un gâteau d'anniversaire. Bref, tu es bousillé jusqu'à l'os. Tu le prend par le bras et l'aide ensuite à rejoindre ton canapé dans le salon et à l'installer. Tu l'aides ensuite à se déshabiller afin que tu puisses voir sa blessure, encore saignante et peu appétissante. « J'espère aussi, je ne suis pas prête à me fâcher avec la mort même pour toi. » Défier la mort, c'est un de tes pouvoirs de banshee, mais défier la mort, c'est souvent lui donner une vie à la place de celle qu'elle voulait. C'est jongler avec la vie et la mort de quelqu'un d'innocent. Est-ce que tu es vraiment capable de cela ? Tu t'es toujours dit que non, tu t'es toujours dit que tu n'étais qu'une messagère de la mort mais au fond, si la cible est Arthur, évidemment que tu tenterais. Tu lui souriais, tout en observant sa blessure. « Lame en argent, j'imagine ? » Tu n'avais pas vu souvent ce genre de blessure sur lui, mais vu sa guérison rapide en temps normal, ça semblait évident. « Ne bouge pas, je reviens. » Tu t'absentes une seconde pour te rendre dans ta salle de bain et prendre dans l'armoire à pharmacie de quoi le soigner mais également une loupe, dans le cas où un morceau de larme serait dans la blessure puis tu reviens dans le salon afin de le soigner. « Tu me dis si je te fais mal, d'accord ? » Tu comptes faire preuve de toute ta délicatesse mais bon, tu reste débutante dans le domaine.

I'll Be There for You.

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ft. @Liv Harris

tw : blessure, sang.

Il ne l’avait pas vue venir cette lame en argent, Arthur et maintenant, il en payait les conséquences. Normalement, c’était le genre de blessure qui aurait déjà cicatrisé et dont il n’aurait plus à se soucier. Malheureusement, la lame en argent, ça changeait beaucoup de choses. C’était l’un de ses points faibles et son adversaire l’avait bien compris. La plaie avait beau être superficielle, elle continuait de saigner et n’était pas belle à voir, en plus de lui faire un mal de chien. Presque bizarre, de souffrir autant pour une plaie pareille. Il allait falloir soigner ça de façon traditionnelle et pour ça, il avait besoin d’un coup de main, Arthur. Il fallait qu’on l’aide pour recoudre cette merde et pour bien désinfecter ; des soucis qu’il n’avait clairement pas avec d’autres blessures. C’était pour ça qu’il était allé jusqu’à chez Liv. Il savait qu’il pouvait compter sur elle pour lui filer un coup de main. Même si elle aurait probablement profité qu’il vienne la voir juste pour boire un verre. Cela-dit, une fois le problème réglé, il n’avait pas contre un verre, Arthur, bien au contraire. Un petit remontant après toute cette histoire, ça ne lui ferait pas de mal.

Il grimaça, suite à la remarque de la rousse. Non, en effet, il n’avait pas vu sa tête, mais ça ne devait pas être si dramatique que ça. Peut-être que si, en fait. Il n’en savait rien, Arthur. Ce n’était pas sa tête qui l’inquiétait de toute façon. « Je suis toujours aussi beau, j’m’en fais pas pour ça. » Il répliqua en plaisantant. Pas du genre narcissique, mais bon, un peu d’humour ne pouvait pas faire de mal. Il suivit Liv jusqu’au canapé, regrettant d’avance de le lui salir, mais il avait besoin de se poser quelque part, alors il n’hésita pas à se laisser tomber dessus, avant de retirer son haut, tant bien que mal, non sans l’aide de son amie. « On va espérer ne pas en arriver là. » Non, la blessure n’était quand même pas si grave que ça. Bien soignée, ça devrait aller. Il fallait juste que son corps se remette du contact avec l’argent. Métal qui avait l’effet d’un poison pour ses chaires. « Ouais, saleté de métal. » Il répliqua dans un grognement. Sa condition de loup-garou faisait qu’il détestait l’argent au même titre que l’aconit. « T’en fais pas pour ça. » Il répondit, alors qu’elle s’éloignait. Non, il ne risquait pas de bouger du canapé, maintenant qu’il était installé dessus, pas question qu’il se lève. « Ouais, de toute façon, je pense pas que tu puisses me faire plus mal. » Clairement, vu comment il souffrait à cause de cette blessure ridicule, elle n’avait pas de souci à se faire, il ne sentirait rien. Même si elle risquait de lui faire mal, il préférait ça, plutôt que de ne rien faire et de passer l’arme à gauche.