tempête sur jericho. du 2 au 4 avril, une tempête a fait rage sur la ville. Cet événement météorologique n'a pas été expliqué par les scientifiques. De nombreux bâtiments ont été abimés, des arbres ont été couchés sur la chaussée, certains habitants ont même été blessé. Une fois de plus la ville de Jericho fait face à un mystère !
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C'est là où la rivière se fait le plus large, là où l'étendue d'eau ressemblerait presque à un lac que je me suis installée. Assise sur un rocher qui dépasse de la rivière en son centre, je suis suffisamment loin des habitations et d'un quelconque lieu touristique pour retirer doucement l'amulette d'argent blanc et de pierres précieuses qui recouvre avec raffinement ma gorge. J'utilise régulièrement le don de ma voix au quotidien et je n'en ai aucunement de regrets. C'est de cette manière que je fais du shopping. Mes vêtements sur la berge, je suis entrée dans l'eau afin de reprendre ma véritable forme. Celle dont je n'ai pas à avoir honte. Celle dont ma grand-mère m'a toujours demandée de cacher parce que j'ai l'air d'être nue. Les écailles d'un bleu gris aux reflets violets de ma queue sont également présentes sur ma poitrine. La nature est bien faite. Ma longue chevelure blonde argentée flottent sous la brise hivernale tandis que mes iris tout aussi argentées que ma crinière vérifient une dernière fois les alentours, je commence à chanter.
C'est une chanson que les membres de mon clan apprennent de générations en générations. Un chant remontant dans le temps où une femme esseulée du nom de Maria qui pleur l'absence de son marin. Et cette Maria était comme moi. Une sirène. Mais elle a fais l'erreur d'accorder son amour à un être humain. Ma voix se déploie dans un écho qui augmente son intensité. Les notes sont précises, la diction est bonne et ma voix parfaite. Je me ressource et prend plaisir à pousser la mélodie sans avoir à porter l'amulette de ma défunte mère.
Voir Mitsuki traîner, c'est terriblement banal. Le renard passe presque plus de temps à roder dehors en quête de distraction que chez lui. Si sa maison est luxueuse, elle ne sera jamais aussi confortable que celle où il vivait au Japon, avec toute la famille Izumi. Taquiner ses neveux, écouter son père se plaindre de la modernité, les histoires de son oncle, sa mère lui dire de se tenir correctement, se faire battre au go par sa sœur… C'est marrant comme certaines choses semblent futiles lorsqu'on les vies au quotidien et manquent lorsqu'elles ne sont plus là. Enfin, trêve de mièvrerie.
Il marche tranquillement le long de la berge, les mains dans les poches, le regard balayant le côté opposé de la rivière. Ses yeux s'arrêtent sur une forme dans l'eau. Bien sûr, curieux comme il est, il se rapproche. Quel idiot. Une erreur de débutant.
Dès les premières notes entendues, le cerveau qui ne répond plus. Le japonais est comme zombifié. Il doit s'approcher de la créature. Les jambes dans l'eau glacée. Toujours pas assez près. L'eau au niveau de la taille. Impossible de reprendre le contrôle de son corps malgré la morsure du froid. Papillon prit dans la lumière des phares.
L'hiver est présent et pourtant la fraîcheur de la brise ne m'atteint pas. Mes écailles m'en protègent en plus de l'habitude des courants glacés des fonds marins. Chanter me fait du bien. Cela relâche toute les tensions de mon corps. Je caresse la surface de la rivière du bout des droit et y perçoit une ondulation qui ne ressemble pas au balayage du vent ou au mouvement d'un poisson me fait ouvrir les yeux. Lorsque je découvre la silhouette d'un homme être en train d'entrer dans l'eau pour marcher vers moi, je sursaute.
Je descends du rocher puis donne quelques coups de queues pour me diriger vers lui. Ce genre d'incident s'étant déjà produit, je ne m'arrête pas de chanter tout de suite. Couper net ce lien pourrait être dangereux. Tout comme réveiller brusquement un somnambule. Il risquerait de se montrer totalement désorienté, chuter et se faire mal ou encore se montrer violent. Il ne manquerait plus qu'il se noie par ma faute. Tout en chantant, je tâche de le guider vers la berge, posant une main contre son dos et doucement pour ne pas qu'il trébuche et tombe entièrement dans l'eau froide. Je cesse doucement de chanter lorsqu'il remonte sur la berge. Je remets mon amulette.
– Je suis navrée... Je dis d'une voix douce. Il n'y a jamais personne ici d'habitude...
Perdre totalement le contrôle de son corps et de son esprit, c'est une expérience nouvelle pour le Kitsune. C'est un peu comme un cauchemar déguisé en doux rêve. Il se fait vite raccompagner sur le rivage mais n'a toujours aucun contrôle sur son être. Mitsuki se contente de suivre la voix qui l'hypnotise, comme un aimant attaché à son opposé.
À nouveau sur la terre ferme, sortie du lit de la rivière, il recouvre ses esprits. Il lui faut quelques secondes pour réaliser qu'il est à moitié trempé et gelé. Il a l'impression de savoir ce qui s'est passé sans pour autant vraiment savoir. Sentiment compliqué. La voix qui lui adresse ses excuses le sort de ce moment de stupeur.
"Alors ça, c'est nouveau. Je ne pensais pas qu'il existait quelque chose d'aussi agréable tout en étant désagréable. C'est donc ça le chant des sirènes. J'imagine que dans un contexte de confiance, ça peut être juste agréable."
C'est nouveau et Mitsuki est toujours très curieux de la nouveauté. Bien sûr, il a déjà entendu parler des sirènes, il en a déjà croisé durant sa longue existence, mais c'est la première fois qu'il est soumis à l'heure pouvoir.
"Je m'appelle Mitsuki au passage. Et toi ?"
Il aurait pu être furieux, mais ce n'est pas le cas. S'il s'était noyé, ce serait problématique. Mais finalement tout va bien. Si l'on met de côté son jogging trempé et le bas de son sweat ainsi que ses manches. Finalement, il a trouvé ce qu'il cherchait : une distraction.
Lorsque l'inconnu est enfin en sécurité sur la berge, je pose mes deux bras sur le rebord rocailleux et pose mon menton contre mes mains pour supporter le poids de ma tête. Mes pupilles semblable à deux diamants l'observent attentivement. Je regarde cet inconnu passer du rêve à la réalité et je suis bien contente que cela se passe doucement. J'observe sa chevelure argentée, les traits de son visage jusqu'à ses lèvres. Je dois avouer qu'il est plutôt mignon. Une beauté originale et unique qui ne ressemble à rien de ce que j'ai encore pu voir. Lorsqu'il ouvre la bouche pour parler de son ressenti, je ricane.
– Oui, peut-être, je l'ignore. Je n'ai jamais essayé. Je dis avec une mine amusée sur le visage. Je n'ai jamais eu l'occasion de pouvoir recevoir la confiance d'une personne. On a trop mauvaise réputation, je pense.
Il faut dire qu'il y a de quoi avoir une mauvaise réputation. Les membres de ma famille et de mon clan ont eu un passif avec les humains et leurs bateaux. Ce n'est qu'après l'âge d'or de la piraterie que nous avons cessé ce qu'on nous reproche.
– Enchantée, Mitsuki. Je m'appelle Nayade. Je lui adresse un sourire. Tu ne semble pas être un normie, j'imagine qu'un être humain aurait déjà pris ses jambes à son cou...
Sacrée expérience qu'il ne refera pas de sitôt. Ou du moins, pas dans des conditions aussi dangereuses. De base, il n'est pas un très bon nageur, mais sous l'effet de l'envoûtement, ça aurait pu être catastrophique. Mitsuki aime bien l'eau, mais plutôt dans les onsen ou les jacuzzi. Il hoche la tête à la remarque de la jolie sirène sur le manque de confiance envers les femmes poissons. Il faut dire que leur pouvoir est terriblement dissuasif. Elles sont capables de priver une personne de leur volonté. De son côté, Mitsuki est assez neutre sur le sujet. Il se fiche pas mal du pouvoir des sirènes tant qu'il ne finit pas en buffet à volonté pour les poissons.
"Dommage, j'aurais été curieux de savoir ce que ça donne."
Il hausse les épaules. C'est pas très raffiné comme propos, mais la curiosité avant tout.
Elle s'appelle donc Nayade. Original, c'est la première fois qu'il entend ce prénom. Il secoue négativement la tête lorsqu'elle évoque les normies. Il préférerait être un renard normal qu'un normie. En plus, il pourrait peut-être tuer un ou deux cons grâce au fameux ténia du renard. Enfin passons.
"Je suis un kitsune, esprit renard, tout ça. Enfin je t'apprends peut-être rien et ça me changerait de pas devoir faire un énième cours sur les kitsune. Tu viens d'où ?"
Il demande ça par rapport aux traits asiatiques de la sirène. Peut-être qu'elle est née ici et qu'elle a des ancêtres asiatiques. Ou bien, elle peut venir d'Asie. Ça fait toujours plaisir de croiser quelqu'un qui a plus ou moins les mêmes mœurs que lui. Et si elle est asiatique, est-ce ses cheveux sont naturels ? Elle ne semble pas avoir de racines noires comme lui. Idem pour les yeux de la jeune femme. Tout ça l'intrigue.
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lost cause
the fall
(#) Sam 4 Mar - 19:49 Re: mitsuki ; hear my voice.
Hear my voice
To live among the sirens, you have to go down to the bottom of the sea. So far that blue no longer exists, where the sky is only a memory.
Je suis le genre de personne à taquiner les autres. Peut-être un peu trop. Je suis joueuse et cela en a effrayé plus d'un. Mais, je ne regrette absolument pas d'être une personne de ce tempérament. Les effrayés finissent toujours par laisser la place aux audacieux. Je préfère vivre le sourire aux lèvres à ennuyer mon entourage plutôt que de survivre en ne cessant de me demander ce que les autres pensent.
– Tu peux toujours essayer de me faire confiance ? Je souris, enchaîne avec un clin d'oeil puis ricane.
Il s'appelle donc "Mitsuki". J'observe son visage en penchant la tête légèrement sur le côté comme si je pouvais deviner son ethnie exacte grâce à ses traits. Ce qui est impossible. Mais grâce à son prénom, je devine très vite qu'il doit venir du Japon. Dès lors que mon interlocuteur déclare qu'il est un kitsune, une tonne d'images traversent mon esprit. Je retire mes mains de la berge pour les poser contre mon cœur, les yeux brillants, je pousse un petit son attendri.
– Un Kitsune !? C'est vrai ? Mon sourire révèle mes canines légèrement pointues. Aaaaaw... Tu dois être tellement mignon sous ta véritable forme !
Le Lore Japonais et Coréen, je le connais sur le bout des doigts malgré le fait qu'ils diffèrent. Et bien que Mitsuki semble être une personne que je pourrais qualifier physiquement de "cool", je ne peux qu'imaginer une version très mignonne du renard en question. Je le voit tout à fait en Goupix, le célèbre Pokémon feu. Oui, j'aime Pokémon et j'en suis fière ! Bref, j'ignore pourquoi c'est ainsi que je l'imagine, mais voilà que c'est devenu un fait à mes yeux.
– Je suis née dans la mer du Japon. Je suis Sud-Coréenne de sang, mais j'ai la double nationalité Japonaise puisque j'ai un peu grandi dans les deux pays. Vivre en étant une sirène est relativement complexe pour déterminer une nationalité. J'en déduis par le nom donné à ton identité et à ton prénom que tu es Japonais, non ?
Un coup de vent froid passe et je me rappelle soudainement que le pauvre Kitsune est trempé.
– Oh, j'ai oublié que tu étais trempé ! Je regarde le bas de ses vêtements qui sont humides. Est-ce que je peux t'inviter je-ne-sais-où pour que tu puisses te changer ou au moins te réchauffer ? Je me pince les lèvres. Idiote que je suis. J'emploie mes grands yeux clairs à la Chat Potté. Non, je n'ai pas envie de le laisser partir aussi rapidement. Je me sens à la fois chanceuse et heureuse que de rencontrer une autre personne venant d'Asie. Qui plus est, est un Kitsune.
La confiance, ce n'est pas ce que Mitsuki donne facilement. Renard méfiant à l'égard de l'humanité et des éphémères, il n'accorde une réelle confiance qu'à sa famille. À Jericho, il n'y a donc que sa sœur en qui il croit aveuglément. C'est eux contre le reste du monde. Même si la renarde est bien plus ouverte que le décoloré. Ceci dit, dans un jeu de drague, uniquement dans un contexte purement charnel, il est prêt à accorder une confiance spéciale. En tant qu'homme, c'est sans doute plus facile que pour une femme.
"Je peux essayer en effet."
Réponse courte, mais lourde de sous entendus. La sirène est jolie, sur le plan physique, il n'a aucun problème à flirter avec elle. Reste à voir ce qu'il y a dans sa tête.
Évidemment, elle connaît les kitsunes. Enfin quelqu'un avec un peu de culture ! Pour ce qui est de sa forme de goupil, le décoloré est assez neutre, il n'est pas vraiment gaga des choses mignonnes comme peuvent l'être certaines personnes. Donc ouais, il est mignon, mais pas plus qu'un autre renard. Il se contente donc d'un haussement d'épaule en guise de réponse.
Il apprend ensuite les origines de la sirène. Japon, Corée, deux mondes assez différents et proches à la fois. La proximité territoriale aidant à avoir les mêmes bases culturelles. En Corée, les kitsunes sont nommés gumiho et même s'ils sont plus volontairement décrits comme négatifs, il s'agit de la même espèce. Quoi qu'il en soit, il acquiesce d'un hochement de tête lorsqu'elle devine ses origines.
Mais il est vrai qu'il se gèle le cul, au figuré et au sens propre là. Son jogging est trempé et même s'il le garde pour lui, il fait bien froid en cette période de l'année.
"J'habite dans le quartier, tu peux m'inviter chez moi. Y a même des fringues à ma taille."
Même s'il dit ça sur le ton de la plaisanterie, ça ne le gêne pas de laisser quelqu'un entrer chez lui, il n'a rien à cacher. La déco est un mélange entre maison témoin et touche féminine de sa sœur. Quelques plantes et autres bibelots sans grande valeur. C'est une maison simple avec un étage, les pièces de vie sont au rez-de-chaussée, cuisine, salle à manger, salon, etc. Et à l'étage, il y a trois chambres, une bibliothèque, un bureau. Bref rien de très impressionnant et en même temps, il ni lui ni sa sœur ne sont du genre à rester enfermés à l'intérieur. Cette dernière ne sera pas à la maison, si la sirène accepte de l'y accompagner.
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