la cavale
Il était tombé, le couperet
Terminé la vie tranquille
Il fallait se bouger sans plus attendre

À quinze ans, il venait de perdre ces repères et devenait par le fait même, le nouveau pourvoyeur tenu dans l'ombre. Le secret qui planait sur la famille avait été révélé et s'était montré impitoyable. sa mère, qui s'était toujours montré comme un pilier, avait été préparé à ce que ça tourne et mal. Vraisemblablement, elle savait quoi faire malgré la douleur qui s'accumulait dans ses yeux. Il avait à peine eu le temps de mettre les quelques valises, qui renfermait les objets de valeur de la famille et quelques morceaux de vêtement pour éviter d'éveiller les soupçons, dans le coffre du véhicule qu'ils étaient déjà en fuite.(( Les choses ont mal tournées )). C'est tout ce que la matriarche aux mains tremblantes trouvait à dire pour réconforter la fratrie endeuillé. L'adolescent était loin de se douter des secrets que les Lawson cachaient derrière la grande porte de la maison familiale. Il savait qu'il était arrivé quelque chose à son père, mais il était loin de se douter de l'ampleur des problèmes dans lequel il avait catapulté le reste de ses protégés. Cambrioleur de profession, il s'était attaqué à un poisson plus gros qu'il ne l'aurait cru et maintenant, la fortune cumulée des Lawson ne suffisait pas à éponger la dette, il fallait que le sang coule. Exterminer la progéniture de ceux qui avaient piétiné l'honneur semblait être la solution fatale à un problème qu'encore aujourd'hui, il ignore.

l'identité
Chambre à louer pour la nuit, 200$ avec commodités.
Une petite annonce laisser dans un journal avait scellée le sort de ces étrangers. Malgré le fait qu'il s'était toujours montré pacifique, aux grands maux les grands moyens. En arrivant dans la petite fermette isolée tard dans la nuit, les occupants n'avaient pas tardé à se présenter et à leur faire visiter les lieux. Le plan habillement ficelé se devait d'être accompli pour leur garantir l'anonymat. Lorsque tous les étrangers avaient trouvé réconfort dans les bras de Morphée après avoir été drogué, la mère se leva pour exécuter le plan. La famille qui s'était montré si accueillante avaient été ficelées et alignées sur les chaises de la cuisine. Leurs cartes bancaires, passeports et objets de valeurs avaient été subtilisés comme elle l'avait demandé. Devant lui, un garçon de son âge, la crinière d'un roux comme jamais il n'avait vu et dans une forme physique presque anormale. Les larmes coulaient sur ses joues tandis que l'adolescent en cavale accaparait les traits comme lui avait enseigné sa mère. Lorsqu'il eut terminé, il voyait sa daronne dans le salon asperger les meubles d'accélérant. Ses sœurs avaient imité ce qu'il avait fait avec les progénitures restantes et sous les ordres de leur mère, ils quittèrent la maison sous les hurlements des habitants affolés. Il savait ce qu'il allait se passer et s'y opposait en essayant de trouver une solution, mais il n'avait plus le choix … sinon c'était lui qui allait y passer.

La maison était consumée par les flammes,
En glissant la carte d'identité dans sa poche,
Il était devenu Jacobi

l'arrivé
(( silence! ))

Plus jamais il ne devait adresser ce qu'il s'était passé sur le domaine puisqu'à partir de maintenant, tout le monde pouvait être suspect. Ne voulant pas être le bouc émissaire responsable d'une tragédie qui pourrait coûter la vie à sa famille, il s'est complaint dans le pacte familial. Après tout, il n'avait pas enduré ça pour rien. Rempli de remord et tirailler par ses émotions, il revoyait flammes et larmes lorsqu'il déposait son crâne sur l'oreiller. Ne pouvant pas se confier à personne, il croyait qu'il allait devenir fou. Jacobi passait le plus clair de son temps entre le camps en forêt et le lycée, rares étaient les occasions où il se permettait de diverger de sa routine remontée au quart de tour. Il se sentait seul et commençait à accepter la fatalité de sa nouvelle vie dans le Vermont.

la troupe
Ils ont gagné sa confiance, peu à peu.
Connaissance de ses parents, ils étaient souvent invités à la demeure des Hrodwulf pour des banquets festifs. Au départ réticent il s'est petit à petit lié d'amitié avec Lukas qui le greffa à sa bande d'amis. C'était plutôt instinctif et Jacobi s'est finalement accroché à eux n'ayant pas vraiment de liens sincères à Jericho. Au fil des fêtes, ils devenaient de plus en plus inséparables. On ne peut pas dire qu'ils étaient vraiment si populaires, mais à force de bassesse, ils finirent par ce faire respecter par les autres élèves. Si la majorité de ceux-ci ne les appréciait pas vraiment, le groupuscule se foutait bien de ce que les autres créatures de Nevermore pouvaient bien penser d'eux. (( Ensemble jusqu'à la fin )) comme il aime le répéter. Pacte de sang avorté, jugé trop dangereux par certains.

l'amour
L'impossible qui devient attractif
Voué à l'échec dès le départ
Le chat et la sourie

Un secret qui perdure depuis déjà plusieurs mois, même si le départ de cette aventure reste encore flou pour les principaux acteurs. Coup de foudre inopiné et défendu par les plus grandes instances, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Elle était devant la classe à donner son cours tandis qu'il la fixait du regard tout bêtement, hypnotisé par ses longues jambes sculpturales. Une créature qui lui semblait tombé du ciel. S'il ne doutait plus de l'existence des cupidons, il était certain que l'un d'entre eux s'était joué de lui. Afin de passer du temps avec elle, il s'inventait des difficultés et demandait des cours de tutorat, lui proposait de l'aide en échange avec des travaux dans la classe ou avec sa voiture. Toutes les excuses étaient bonnes pour se plonger dans son regard. Leur premier baiser était magique, à la lueur de la lune en croissant sur les rives du lac près de l'université. Il était si amoureux, mais interdit de révéler leur secret à quiconque. Les secrets, Jacobi y était habitué et était passé maître dans l'art de garder ceux-ci à l'abri des oreilles indiscrètes. Personne ne devait le savoir sous peine d'être renvoyé et perdre son diplôme si près de la fin serait une catastrophe, autant pour elle qui risquait sa carrière. Ils ne devaient qu'attendre encore quelques mois avant de se libérer de leur secret, le temps que Jacobi obtienne son brevet et quitte l'établissement.