night time.

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ft. @Rafael Herrera

tw : abandon, maltraitance.

des cris, des hurlements et des insultes, c'est tout ce que malia entend. recroquevillée dans un coin de la pièce, elle a l'impression que les murs se referment autour d'elle. même les serpents qu'elle a sur la tête ne sont pas de son côté. son demi-frère qui lui crie qu'il lui fera comme persée a fait à méduse. la gamine pleure, essaie de s'enfoncer un peu plus dans le mur derrière elle sans résultat. en fait, elle aimerait tout simplement disparaitre, mais c'est pas possible.

réveil en sursaut, la sueur qui perle sur son front et le regard perdu. malia regarde autour d'elle, la couleur des murs n'est pas la même, ni les photos qui ornent les murs. tout va bien, elle n'est plus au même endroit. ce n'est cependant pas pour autant qu'elle parvient à refermer les yeux en se recouchant. elle sait déjà que c'est foutu, qu'elle ne retrouvera pas le sommeil cette nuit. tant pis. elle se lève, attrape sa veste et enfile sa capuche. certes, rafe et elle ont fait en sorte qu'il n'y ait pas de miroir dans les parties communes de la maison, c'est pas pour autant qu'elle oublie qu'elle pourrait accidentellement le pétrifier.

la gamine se dirige vers la cuisine, tant qu'à ne pas dormir, autant manger quelque chose. ceci dit, elle essaie de ne pas faire trop de bruit, histoire de ne pas réveiller rafe qui, elle l'espère, dort encore. après une légère hésitation, elle choisit les restes du repas de la soirée. c'est rafe qui a fait à manger et honnêtement, ce qu'il fait à manger est toujours extra - c'est pour ça qu'elle regarde souvent ce qu'il fait quand il fait à manger. elle regarde comment il coupe les ingrédients, comment il les mélange et les assaisonne ; tous les détails. elle essaie de les graver dans sa tête pour pouvoir le refaire ensuite, même si elle ne garantit clairement pas de réussir à obtenir le même résultat.  

"hm" impossible de retenir le petit murmure d'appréciation. elle est fan. et surement que c'est un peu creepy qu'elle rode dans la cuisine avec toutes les lumières éteintes en mangeant les restes. c'est pour ça qu'elle décide d'aller dans le canapé. elle sursaute quand les lumières s'allument d'un coup, se demande si quelqu'un est rentré, se retourne d'un coup pour voir qui a appuyé sur l'interrupteur - de toute façon, si c'est un inconnu, elle a mis trop de temps, elle est clairement déjà morte. "oh, tu m'as fait peur ! j'ai cru que quelqu'un allait débarquer avec un couteau !" pas du tout dramatique comme déclaration. "pourquoi t'es réveillé ?" petite question tandis qu'elle a son tupperware à la main et une dégaine douteuse. contrairement à elle, il devrait dormir.

night time.

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ft. @Malia Jones

tw : meurtre

Jericho était un coin calme. Presque paisible, malgré les créatures qui pouvaient rôder dans le coin. Il avait assez vite compris, Rafael, que les monstres, de toute façon, ce n’était pas forcément ceux à qui on pensait dans un premier temps. Lui, il avait passé sa vie à essayer d’aider les autres, à sauver des vies. N’avait jamais fait de mal à une mouche, peut-être à quelques chèvres, à la limite, mais globalement, il n’avait jamais tué ou blessé un être humain. Pourtant, c’était lui qu’on traitait de monstre. On avait voulu les éliminer, lui et sa famille. Ses enfants étaient morts. Sa femme était morte, alors qu’elle n’avait même pas été comme lui. Elle n’avait été qu’une humaine. Indéniablement, dans cette histoire, le monstre, ce n’était pas lui. Il aurait aimé trouvé Jericho bien plus tôt. Peut-être qu’ainsi, sa femme et ses enfants seraient encore vivants. Malheureusement, ça n’avait pas été le cas. Sa famille avait été décimée, bien avant qu’il n’entende parler de Jericho. Il ne pouvait plus rien pour eux. Mais il pouvait encore sauver Malia. Pauvre gamine, elle aussi, injustement traitée de monstre, alors qu’au final, ceux qui avaient agi comme des monstres, ça avait été sa famille. Comme quoi, la définition du mot était à revoir.

Jericho était calme, à première vue. Mais les nuits n’en restaient pas moins agitées. Au-delà du sommeil parfois difficile à trouver, le problème dans une ville pleine de créatures diverses et variées, c’était que les soucis pouvaient se faire fréquents. Il avait été dans son lit, à la recherche du sommeil, quand son téléphone avait sonné. Besoin de lui au cabinet. Il n’arrivait pas à fermer l'œil, alors autant se rendre utile. Il avait quitté discrètement la maison, pour ne pas réveiller Malia, avant de se rendre à son cabinet, qui n’était pas très loin. Un patient un peu amoché à soigner. Il avait fait ce qu’il avait à faire, le brun. Traitant les blessures de son patient, sans vraiment poser de questions. L’avantage ici, c’était la discrétion, après tout. Pas de questions gênantes, comme ce serait le cas à l’hôpital. Une fois la personne soignée, il était rentré à la maison. Avec la même discrétion qu’auparavant. Il alluma quand même la lumière du salon, par réflexe. Sursauta en entendant la voix de Malia. Lui qui faisait tant d’efforts pour ne pas la réveiller, c’était inutile de toute évidence. « Qu’est-ce que je devrais dire ? Mon cœur n’est plus tout jeune. » Il allait finir par faire une crise cardiaque, si ça continuait. « Je pense pas qu’un psychopathe prenne le temps d’allumer la lumière. » Ils n’étaient pas censés miser sur la discrétion ceux-là ? Il n’était pas un expert en psychopathe, même si sa famille avait été victime de l’un deux. Chasseur de monstres, psychopathe, du pareil au même. « Une urgence au cabinet. » Il déclara avant de s’installer sur le canapé à côté d’elle. « Et toi, qu’est-ce que tu fais dans le noir avec de la bouffe ? » Manger, sans doute, mais dans le salon plongé dans le noir, c’était un peu bizarre quand même, non ? Elle aurait pu allumer la lumière, ça aurait été plus simple pour elle.

night time.

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ft. @Rafael Herrera

tw : maltraitance.

malia pourrait se dire que la raison pour laquelle elle préfère ne pas allumer la lumière est simple : ne pas réveiller rafe ni anakin qui doivent dormir paisiblement. en réalité, la véritable raison n'est peut-être aussi évidente pour elle, car c'est toujours simple de vivre dans le déni. là où elle a grandi, elle ne pouvait pas sortir de sa chambre, mais si elle avait pu, il aurait fallu qu'elle ne fasse aucun bruit. allumer la lumière ? ça aurait été une erreur qui l'aurait forcé à retourner dans sa chambre, dans son trou, immédiatement. cependant, ça reste plus simple de se dire que c'est parce qu'on ne veut réveiller personne et puis, de toute façon, il y a la lumière de la lune qui filtre à travers les rideaux de la fenêtre. lumière qui éclaire largement suffisamment pour que malia s'y retrouve une fois que ses yeux se sont acclimatées.

la gorgonne se régale, se dit qu'elle n'a plus qu'à se mettre dans le canapé sous un plaid et regarder des tik tok en mangeant. quelle programme fascinant tandis qu'elle est censée dormir. c'est sans compter sur la lumière qui s'allume brutalement, la faisant sursauter et se retourner avec de grands yeux paniqués. malia se calme dès l'instant où son regard se pose sur rafe. "oh ça va, t'as de la marge, t'inquiètes." avant de faire un arrêt cardiaque, elle veut dire. il est tout habillé, a l'air de revenir de quelque part. sauf qu'elle est sûre et certaine qu'ils se sont dits bonne nuit dans la soirée. elle doute qu'il soit parti faire un footing à cause d'une insomnie, parce que... qui fait ça? "c'est vrai que ce serait pas très malin, ni discret de sa part." oui, un psychopathe ferait mieux de se faufiler dans l'obscurité. en tout cas, c'est ce qui se passe dans les films d'horreur. d'ailleurs, si ça avait été un psychopathe, surement que malia ne serait plus là pour en raconter l'histoire.

assise sur le canapé, malia reprend une bouchée de ce qui reste dans le tupperware - bientôt fini. elle hoche la tête quand il lui explique qu'il est sorti pour une urgence au cabinet. c'est beaucoup plus logique qu'un footing nocturne. "j'ai fait un cauchemar, je savais que j'arriverais plus à dormir, donc j'ai préféré me lever." c'est assez souvent qu'elle fait des cauchemar, faut croire que ça aurait été trop simple de tout laisser derrière elle en franchissant la porte d'entrée des jones. oui, ça aurait été beaucoup trop facile. "puis pour la lumière, je voulais pas te réveiller. il fait pas si noir que ça sans la lumière, tu sais. après bon, t'as plus tes yeux de vingt ans, donc bon..." qu'elle lâche avec un sourire taquin accroché aux lèvres, incapable de s'empêcher de l'embêter. "t'en veux? bon, j'avoue, il reste plus grand-chose, mais bon..." c'est généreux de sa part de proposer malgré tout, nan?

night time.

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ft. @Malia Jones

tw : meurtre

La vie à Jericho semblait beaucoup plus calme et paisible qu’ailleurs dans le monde. Il se passait des trucs étranges et il fallait quand même se méfier, avec tant de créatures dans les environs, mais Rafael se disait toujours que les monstres, n’étaient pas toujours ceux auxquels on pensait dans un premier temps. Non, ce n’était pas forcément des créatures dont il fallait se méfier. Certains humains étaient bien pires. Il en avait fait les frais, des années plus tôt. Malia également. C’était injuste pour eux, parce qu’ils n’avaient jamais rien fait de mal. Ils étaient nés comme ça, n’avaient pas eu le choix et ne cherchaient pas à utiliser ce qu’ils étaient dans le but de nuire à autrui. Non, ils se contentaient de faire leur vie, sans faire de vagues. Il se sentait plus en sécurité à Jericho, le brun. Malgré les créatures, malgré les événements bizarres qui pouvaient s’y passer et les meurtres irrésolus dont on entendait parler ces derniers temps. Il se disait qu’il avait bien fait de venir s’installer ici, d’avoir emmené Malia avec lui. Il avait bon espoir qu’elle puisse se construire une vie meilleure ici. Elle était à l’université alors qu’elle avait été privée de scolarité pendant un moment, elle avait les moyens d’avoir une belle vie, alors que ses parents l’avaient condamnée à la misère.

Mais il fallait croire que les démons continuaient de la suivre. Assez pour qu’elle se trouve dans le noir, sur le canapé au beau milieu de la nuit, alors qu’elle devrait dormir. Les insomnies, il connaissait bien, Rafe. Lui-même était souvent réveillé par les souvenirs de sa maison en feu et des corps sans vie de sa femme et de leurs enfants. Elle lui avait fait peur la brune. Il ne s’attendait pas à tomber sur elle. Il aurait préféré qu’elle soit paisiblement endormie, dans son lit. « Pas avec des coups pareils. » Il répliqua, le sourire amusé sur les lèvres. Son cœur devrait quand même être capable de survivre pendant quelques années. « C’est clair, au moins, tu aurais eu plus de chance de t’échapper. » Il haussa les épaules. Ils pouvaient toujours plaisanter sur un potentiel psychopathe. Tant qu’il n’était pas vraiment dans la maison, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Il savait pourtant que ce n’était pas un truc improbable. Après tout, quelqu’un était rentré chez lui et avait assassiné sa femme et ses enfants. Il avait fini par la rejoindre sur le canapé, avant d’expliquer pourquoi il était réveillé et lui demander pourquoi, elle, elle ne dormait pas. « Tu veux en parler ? » Il demanda à la brune. Si elle avait besoin d’en parler, il était là. Si n’avait pas envie d’en parler, il comprendrait. « Mouais, c’est ça. J’ai des yeux de chupacabra quand même. Je vois très bien dans le noir. » Il fallait bien que ça ait des avantages d’être un chupacabra, après tout. Mais il avait quand même le réflexe d’allumer la lumière en principe, ça restait plus pratique. « Non, ça ira, merci. Je sais même pas comment tu fais pour manger ça à cette heure là. » Il répliqua dans une légère grimace. Ça ne semblait pas l’heure idéale pour ce genre de repas. Il attendrait le matin pour se préparer quelque chose, de toute façon. Alors elle pouvait se faire plaisir et terminer le tupperware sans la moindre culpabilité.

Spoiler: