FORUM SEMI-FERMÉ, SEULS LES MEMBRES PEUVENT ENCOREY ACCEDER.
MERCI POUR CETTE AVENTURE
jericho news
tempête sur jericho. du 2 au 4 avril, une tempête a fait rage sur la ville. Cet événement météorologique n'a pas été expliqué par les scientifiques. De nombreux bâtiments ont été abimés, des arbres ont été couchés sur la chaussée, certains habitants ont même été blessé. Une fois de plus la ville de Jericho fait face à un mystère !
monsters are real est un forum basé sur l'univers de la série mercredi. Merci à alcara et evermore pour leur aide sur les codes du forum. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins arthur baker et min-ho park. Bon jeu parmi nous.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

membre - Jericho outcast
I've turned into a monster.

Bane Barks
Bane Barks
lost cause
pseudo : markiwise
id card : ash stymest // ava.@vestae vocivus ; gifs.@Adament
Messages : 139
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) DKE04
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Mer 8 Mar - 0:30    Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Tw : sexe, drogue, alcool, langage grossier, violence, harcèlement, humiliation, sang, prostituion …


Therefore I am — Billie Eilish

C’était bizarre ces messages.
La personne lui avait donné rendez-vous à Jericho. Donc il savait où il se trouvait, le hasard était trop grand pour que ce soit plausible et sa façon de dire son nom et prénom entier… Non vraiment trop bizarre.
Y’a même pas eu de virement mais peu importe, Bane avait besoin de savoir. Cela lui retournait la tête, toute cette paranoïa — un peu fondée et beaucoup créer par ses drogues.

C’était dans un coin du centre ville et putain… Sans déconner ?
Déjà de loin il avait reconnu la silhouette de Johannes et son odeur.
Il se disait qu’il était juste pas à sa place encore et ferait mieux de se barrer, il a des trucs à faire avant de se dire que… Vu la chance qu’il avait, c’était lui le rendez-vous.
Il a eut comme une décharge tellement ça l’avait agacé.

« Tu m’cherches ou quoi ?! » commençait-il déjà à grogner en s’enfonçant dans la ruelle où l’autre l’attendait.
« Me dis pas que c’est toi les sms ! » lui crachait-il, les mains dans les poches et le dévisageant avec dédain.
« Mais t’as des soucis toi tu sais ? T’as pas compris l’autre fois ! »
Et il repensait aux messages échangés, pas qu’il avait honte de s’être pratiquement prostituer car … Vu sa vie il n’avait plus de dignité et il en avait fait des choses parfois, juste pour une petite dose.

Il s’allumait une clope.

« T’es amoureux en vrai ou quoi ? Toi aussi t’as ton syndrome du bad-boy ? Tu veux pas me lâcher un peu ! Putain… et dire que t’étais prêt à payer 500 balles pour une nuit avec moi ? T’as des soucis, j’en vaux à peine 20 et si t’as de la chance, je te refile pas une MST en prime. T’es carrément con. Ou carrément désespéré »
Il le dédaignait encore en le regardant de la tête au pied avant de ricaner.
« Après je peux comprendre, personne doit vouloir. Pareil pour moi, même un million, toi tu me touches pas. » lui envoyait-il avec sa fumée de cigarette en plein visage.

« Heureusement t’as pas payé, je t’aurais rien rendu et je vais rentrer… De toutes façons t’aurais pas survécu avec moi. Déjà deux minutes sur un ring, t’as failli te chier dessus… Il a fallut te trainer littéralement dehors. »
Nouveau rire moqueur.
Il a bien du comprendre que je suis une machine… Et encore, tu m’as pas vu vraiment au combat.

acidbrain — titlequote.none — @Johannes Holst


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Mer 8 Mar - 10:13    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)



J'ai... J'ai fouillé tous les bottins de numéros de la ville. Demandé à de multiples contacts. J'ai même cherché sur internet si je ne trouvais pas quelque chose. Finalement c'est en demandant à des personnes du Black Cat directement que j'ai obtenu un numéro. Plus simple. Mais je l'ai pas fait frontalement, parce que je sais que qu'ils m'auraient jeté dehors sinon, surtout depuis ce qui s'est passé la fois dernière. C'est un ami qui a demandé à un ami de demander à un ami de demander à un autre ami. Toute trace de Johannes Holst ne pouvait qu'être effacée derrière cette chaîne improbable. Pendant ce temps, je devais me remettre. Oui parce que... Ils m'ont décelé une petite côte brisée. C'était pas méga grave, mais c'était cassé. Et il fallait que ça se répare. Je suis resté couché pendant plusieurs jours. Être assisté par un ami, ce n'est pas ce que je préfère. Mais heureusement que je n'ai pas été tout seul dans le processus, parce que sinon je... Je serais retourné là-bas. Au chat noir. Peut-être qu'il se serait passé la même chose que la fois passée. Sans doute, même. Mais j'aurais persisté jusqu'à ce que Bane me... Jusqu'à ce qu'il me donne une ouverture. N'importe quoi qui donne tort à l'image de violence qu'il m'a montrée.

J'ai donc entretenu une conversation avec lui par sms. Il... Je pense qu'il ne m'a pas reconnu. Je me suis transformé en "Sandy". Devenir une femme ne me dérange pas, je trouve l'exercice plutôt rigolo, et... Et naturel, pour le dire franchement. J'ai même dû lui chercher un selfie de jolie fille dénudée -- un nude, mais je crois que c'est ce qui m'a trahi. J'aurais sûrement dû prendre une fille moins belle... Je ne sais pas vraiment quels sont ses gouts. Il a dit qu'il préférait les hommes. Moi aussi, mais je ne pouvais pas lui dire. Enfin... Non pas qu'il soit au courant de mes préférences à moi, mais Sandy devait rester calme. Garder contenance. Alors Sandy lui a proposé un rendez-vous, contre rémunération. Je veux juste pouvoir l'interviewer, sans qu'il ne soit en colère. Qu'il soit d'accord, en fait. Et je crois que j'ai réussi... Je ne sais pas. C'est difficile de savoir à quoi il pense, Bane. E-en tout cas oui, je me suis fait tout beau pour l'occasion. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, on n'est pas en rencard. Mais le fait est qu'il m'ait dit préférer les garçons, ça me...

Attendez. C'est lui là, non ? Oui oui oui, lui et sa crinière toute plaquée en arrière comme un gangster. Et ses tatouages qui remontent jusqu'à sa jugulaire. C'est Bane ! Il m'a repéré ! Oh mon dieu. Je me cache dans la ruelle. Je sais qu'il m'a vu. Il va venir, il va venir c'est sûr. Calme-toi Jojo ! Tu te calmes ! Tu inspires, tu restes tranquille ! Vous êtes dans la rue, il ne peut rien t'arriver, il ne fera rien de violent. Tout va bien. Inspire, expire. Ne pense pas à ta côte fêlée. Ni à ton appareil photo mort. Tranquille... Reste calme...

- B...
- Tu m’cherches ou quoi ?!

Pourquoi...... Est-ce que les réveils avec lui sont aussi violents ?

- Bane.

Me dis pas que c'est toi les sms.
Je soupire. En baissant les yeux, jusqu'à voir mes chaussures. Je sais que je n'ai pas besoin de lui répondre, il a déjà compris. Si, Bane. Sandy, c'est moi.

- J'ai mis... un peu de temps à me rétablir.

Non pas qu'il en ait quelque chose à faire, mais je lui dis quand même. Ce qu'il a fait ne me laisse pas indifférent. Même quand je respire, j'ai encore un peu mal. Et je tiens debout de justesse. Je ne devrais pas être dehors.

Je redresse les yeux. Bane s'est allumé une cigarette, la fumée commence déjà à  se répandre et à obstruer la ruelle. Il fait un peu sombre, avec la nuit. C'est marrant mais je peux pas m'empêcher de le regarder faire, juste faire. Sans rien dire. Il est toujours aussi effrayant et il pourrait m'enfoncer le crâne dans les briques, mais... Je persiste. Jusqu'au bout. Est-ce que je suis amoureux ? Est-ce que j'ai un syndrome ? Un trouble du comportement ? Je ne sais pas. Je me suis pas posé la question, à vrai dire. J'ai juste senti que j'avais besoin d'être là. D'agir. De... Non, je sais pas. Attiser quelque chose. 500 dollars une nuit avec Bane... Est-ce qu'il m'aurait fracassé, ou est-ce qu'il se serait montré conciliant ?

- J'aurais aimé que ce soit possible.

Une nuit avec lui, je l'aurais harcelé de questions. Et j'aurais mis mes mains partout, pour... comprendre. Comprendre ce que c'est d'être un loup-garou. J'ai déjà pu un peu voir avec Tony, quand on sortait ensemble. Mais Bane... Bane, il a l'air d'avoir même une structure osseuse et une composition chimique différentes des autres lycans. Je le vois, il me détaille du regard, là, me fait comprendre que je suis trop laid pour que les gens veuillent faire quoi que ce soit avec moi. La remarque me traverse, simplement. Je ne me trouve ni beau ni moche. Ce n'est pas qu'une question de physique, Bane doit le comprendre. Même s'il reparle de la fois dernière, qu'on a dû venir me chercher pour me ramener, me traîner sur le brancard et pousser les portes de la clinique.

- Mais je m'en suis sorti, tu vois. T'es pas aussi fort que les gens le disent, finalement. Même un normie peut se relever de tes coups.

C'est pas de la provoque. Vraiment pas.
J'ouvre mon manteau. Mon long manteau beige. Comme ça, ça pourrait faire un peu pervers dans une ruelle. Mais je n'avais pas pensé à ça au moment de sortir un emballage de ma poche intérieure et le tendre à Bane.

- Pour... dédommager le virement. Tu as dit que tu voulais du beurre. Je n'ai pas trouvé pour la poudre de fée, j'en cherche encore une qui accepte de m'en donner.

Je me demande ce qu'il compte faire avec du beurre et de la poudre de fée. Il veut s'envoler ? Je croyais que c'était dangereux pour les loups-garous.

Revenir en haut Aller en bas
membre - Jericho outcast
I've turned into a monster.

Bane Barks
Bane Barks
lost cause
pseudo : markiwise
id card : ash stymest // ava.@vestae vocivus ; gifs.@Adament
Messages : 139
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) DKE04
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Mer 8 Mar - 21:10    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Tw : sexe, drogue, alcool, langage grossier, violence, harcèlement, humiliation, sang, prostituion …


Therefore I am — Billie Eilish

Il le fusiilait du regard lorsqu’il prononçait son prénom. Ca l’irritait cette façon de… Et pourquoi faire en fait ?
Tout dans son expression et sa posture montrait son besoin de se ferme au reste du monde.
Bane secouait la tête avec une telle lassitude lorsque Johannes confirmait sans avoir à dire un mot. Tellement en colère, il n’avait même pas répondu à sa plainte. Pauvre petit nerd qui a été froissé en jouant les cons. Bane avait pourtant envie de l’achever, de lui dire que c’est bien dommage et qu’il aurait du en crever. Si seulement… Il en avait tellement rien à battre du temps qu’il a mis pour s’en rétablir et comment il l’a vécu. Chacun pour sa gueule et chacun sa merde. Personne ne s’est soucié de lui, pas même quand son propre père le frappait. Sa progéniture, il avait le droit sûrement.

Il jette un oeil à la rue, un instinct paranoïaque qui est devenue une sale habitude. Surveiller les alentours, il a déjà fait juste ça à Chicago quand il avait 10 ans pour prévenir quand les flics débarquaient. Et maintenant, c’était… pas inutile car il y avait toujours un connard pour lui tomber sur le coin de la gueule mais c’est vrai qu’il était plutôt tranquille ici. Et c’était peut être… agréable.

Ses dents avaient légèrement grincé tant il avait serré la mâchoire. Il ne comprenait pas cette facilité à le faire bouillir rien qu’en ouvrant la bouche. Rien que de voir sa tête, il avait envie de lui éclater les dents contre le mur du café juste derrière lui.

Le lycan finit par éclater de rire nerveusement et un poil moqueur. La phrase de Johannes l’avait achevé. S’il avait su qu’il serait venu pour entendre autant de connerie… Il aurait bu une bouteille de plus.

« Si ça t’aide à mieux dormir le soir, tant mieux pour toi. » répliquait-il sans même le regarder, plus attiré par la rue, se préparant à juste partir.
Johannes n’avait pas conscience que Bane avait maitrisé son coup… Enfin autant qu’il a pu mais surtout qu’il s’était arrêté qu’à une seule fois. Il aurait pu le tuer en quelques minutes et sans regrets. Enfin… il croit.

Un regard en l’air et un bout de lune au coin du toit d’une bâtisse… Sa lueur éclatante et soudain cet appel. Ce loup qui hurlait à la lune au fond de lui.
Merde.
Il avait oublié.

« Moi j’pense juste que t’as eu la chance qu’on ait civilisé ic… Woaaw, tu foues quoi ?! » fut-il surprise de voir Johannes ouvrir son imper d’exibitioniste lorsqu’il tournait la tête vers lui.

Le silence.
Le malaise.
Bane était fixé devant cette plaquette de vrai beurre — lui qui demandait du shit — à moitié fondu sans vraiment savoir quoi penser. Tant d’émotion qui se bousculaient sous son crâne mais celle qui ressortait c’était de lui écraser son beurre fondu dans la tronche.
Il finit par se débloquer, se frottant nerveusement la lèvre avec le pouce levant les yeux vers Johannes.

« une qui accepte de t’en donner…. Une quoi ? Fée ? ….. »
En fait il est un peu lent… Dans son cerveau ? C’est ça ?
« Mais bordel, grommelait-il avec un énorme facepalm. Et t’sais quoi ! Va te beurrer le cul avec ta margarine, j’ai vraiment pas temps à perdre avec tes conneries. Salut ! »

Ce n’était vraiment pas le soir et le petit journaliste l’avait bien assez remonté comme ça. Pour la peine ce soir, il ne prendrait pas sur lui et allait se défouler un peu dans la forêt, courir au clair de lune et chasser du gibier. Courir à en perdre haleine, jusqu’à l’épuisement pour laisser la bête au commande et s’oublier cinq minutes.

« Non ne me suis pas, j’ai dis non et j’ai dis lâche moi ! Jamais. Imprime putain » dit-il sans avoir besoin de se retourner, sentant que Johannes allait le rattraper pour le retenir.

acidbrain — titlequote.none —  @Johannes Holst


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Jeu 9 Mar - 11:10    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)



Je sais ce que j'aimerais, en réalité. Avoir une interview, mais aussi... devenir ami avec Bane. Je pense que quelqu'un comme lui, en amitié, ça doit être bien. Il frappe sûrement aussi, mais avec quelque chose de différent. Et puis, il est peut-être le genre à aimer vider une bouteille de whisky sous le clair de lune, comme les poètes maudits en perdition et qui ont l'impression de ne plus trouver de sens à leur vie.

Je le regarde toujours. Il rit. Il se moque, même. Mais je ne sais pas... Son rire. Son rire. Ça a beau être un rire méchant, grossier, ça reste un rire. Je trouve ça surtout dommage qu'il refuse mon cadeau. C'est du bon beurre, fait à la main. Avec le matériel traditionnel. Du vrai lait sorti du pie de la vache. Je me sens blessé au moment où il a l'air de faire demi-tour pour aller je ne sais où. Je range le bloc de crème à l'intérieur de mon manteau, il va finir par fondre à force. Moi, me beurrer les fesses avec de la margarine ? Parbleu non ! C'est bien trop précieux pour aller dans un endroit pareil. Imprimer ? Imprimer quoi ? La dernière fois que j'ai imprimé quelque chose, c'était il y a trois jours. Des photos. 300dpi. Format A2, quadrichromie. Et je les aies accrochées dans mon appartement, sous le regard intrigué de Monsieur Moustache.

... Mince, Bane s'en va ! J'écarquille les yeux en réalisant le temps que j'ai mis à me rendre compte de son départ. Où est-il allé ? Il court trop vite. Je me mets en route, essayant de retrouver sa chevelure plaquée de gangster au beau milieu de la nuit. Heureusement, j'ai une bonne oreille ; j'entends ses bruits de pas disparaître vers le sud de la ville. Je suis ses traces, aussi discrètement que possible, à me cacher derrière les poteaux dès que je sens qu'il se doute de quelque chose. Je suis face au vent, la brise ne pourra pas apporter mon odeur jusqu'à lui.

C'est vrai qu'il a eu ce drôle de regard, quand il a levé les yeux vers le ciel. C'est... c'est la pleine lune. Il n'était pas au courant ? Même moi j'ai un calendrier pour suivre le cycle de l'astre ! Ça date de l'époque où je sortais avec Tony. Je regardais avec lui pour être sûr de ne jamais rater l'évènement. La pleine lune, je sais qu'elle affecte aussi les normies. D'une autre manière, c'est vrai. Mais nous non plus, on est pas indifférents à ce passage symbolique. Le fait que nous soyons composés d'eau à 65% et que la pleine lune soit connue pour faire monter les marées hautes n'est pas un hasard.

Je me dépêche. Pas facile de courir en restant discret. Je fais de mon mieux pour ne pas frapper le sol trop fort en courant. Le décor urbain est en train de laisser peu à peu place à de la végétation. J'ai l'impression qu'il se dirige vers les cabanes au fond de la forêt... Ou peut-être pas. Peut-être que Bane est assez fort pour contrôler son loup. Je déglutis, la respiration frénétique, vapeur chaude au bord du nez. Le clair de lune est brillant, presque éblouissant. On peut voir quasiment comme en plein jour ! Et maintenant que nous sommes bien loin de la ville... Est-ce que je vais voir Bane à quatre pattes, sous une épaisse fourrure canine ? Je m'avance encore un peu, caché derrière un tronc d'arbre épais qui fait presque deux fois ma largeur. J'aperçois une silhouette qui a l'air de s'ébrouer près du petit lac...

Revenir en haut Aller en bas
membre - Jericho outcast
I've turned into a monster.

Bane Barks
Bane Barks
lost cause
pseudo : markiwise
id card : ash stymest // ava.@vestae vocivus ; gifs.@Adament
Messages : 139
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) DKE04
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Jeu 9 Mar - 18:16    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Tw : sexe, drogue, alcool, langage grossier, violence, harcèlement, humiliation, sang, prostituion …


Therefore I am — Billie Eilish

Bane ne le laissait même pas répondre ou à peine, il était déjà parti. Le petit s’était écrasé sous ses remarques sans aucune surprise et il espérait sincèrement qu’il allait le lâcher un peu. Il le lui rappelait et ne devait même pas penser à le suivre pour le rattraper et tenter de gratter encore l’amitié. Cela devenait lourd. Bane n’avait pas de temps à perdre avec ça… C’était son problème si ce gamin se sentait seul, le lycan n’avait pas besoin de parasite autour de lui. Il a vécu seul et n’a toujours pu compter que sur lui même, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Et encore une fois, c’était faux… Il ne voulait pas l’assumer, comme sa rage envers Johannes. Il n’avait pas envie qu’il vienne perturber la tranquillité de cette ville en attirant trop de curieux et un bon nombre de connard qui cherchent à les chasser par exemple. Fletcher… C’est une putain de balle en argent qu’il s’est prit et a fait qu’il n’est jamais revenu. Encore maintenant, la pensée qu’il aurait du se prendre cette balle à la place de ce gars, la perte bien moins grande, lui traversaient l’esprit. Et Fletcher était bien la preuve que tisser des liens, trouver des gens sur qui compter et s’appuyer c’était vital d’une certaine façon… Et il n’y avait pas que lui, ses employés par exemple, du moins ceux qui restaient c’était un peu sa famille depuis quelques années comme Arthur, ce semblant de frère qu’il ne supporte pas mais qu’on a forcé à s’aimer et coopérer… Fletcher parti, ça éclatait souvent entre eux mais… C’était soudé. Et Loup…

Justement, il allait chercher Loup pour se ressourcer un peu, lui proposer d’aller courir un peu dans la forêt et pourquoi pas lui sauter sur le coin de la gueule et confronter les bêtes.
Un coup d’oeil derrière, entendant un bruit mais ne vit rien et il repris son chemin, commençant à faire chauffer un peu le sang. Courir pour faire monter l’adrénaline, échauffer le loup qui n’attendait que de sortir. Cela faisait longtemps, s’étant abstenu l’autre lune. Il eut des spasmes dans sa course, le monstre essayant de forcer la transmutation.

Il était déjà en nage lorsqu’il est arrivé pas loin du cabanon de son pote, son souffle chaud et rapide, fumée blanche en contact de l’air frais. Frapper à la porte, regarder par la fenêtre. Personne. Tant pis, il irait se dépenser seul mais avant…
Il fit le tour pour péter un des carreaux de la fenêtre et entrer. Il lui manquerait une bouteille et Loup ferait facilement le lien avec Bane, ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça. Il lui revaudrait ça enfin… On parlait de B.B., l’enfant terrible.

Il s’était éloigné vers le lac, jetant ses rangers d’un coup de pied tout en descendant le fond de Tequilla. Un petit hurlement à la lune, son sourire carnassier qui sentait le lycan en lui s’enrager de ne pas pouvoir sortir. Ses muscles picotaient, son esprit s’évadait, des flash de cette mâchoire aux dents acérées dévorant le gibier, ses sens qui se décuplait, sa vue de loup qui s’imposait. Elle savait qu’il allait ouvrir la cage.

Il avait jeté son hoodie et son t-shirt, puis rapidement son pantalon rejoignait le tas de vêtement. Il s’étirait aussi bien qu’il le pouvait, une bouteille à la main, se préparant à laisser la rage l’envahir. L’envahir entièrement qu’il changerait de forme. Un tel plaisir de pouvoir lâcher prise après tant de contenance. Trop longtemps il a voulu étouffer la bête en lui et elle a faillit le dévorer de l’intérieur et maintenant, il lui laissait sa place et se moquait bien du confort de certain normie, n’acceptant pas que les loups se sentent aussi libre de se balader dans la forêt… Les risques étaient trop grands et… alors ?

Il jetait alors la bouteille contre un arbre dans un grognement rauque et presque plus humain. Elle arrivait. Un genoux à terre, la peau trop étroite, les muscles qui doubles de volume, les os qui craquent et transmute. C’était terriblement douloureux mais c’était devenu une douleur presque salvatrice. B.B. frappait le sol entre deux râles et soudain, il relevait les yeux. Il l’avait senti.

Bordel…

Un dernier regard en direction de la cachette de Johannes pour le tuer du regard s’il le pouvait et d’un autre côté, trop loin pour le voir mais un conseil : cours !
Il n’avait pas envie de le voir, pas envie qu’il le voit.

« Reste pas… là… » avait-il grogné avec difficulté cherchant à retenir le processus et tombant finalement au sol sous un mouvement impressionnant de sa colonne vertébrale, comme si son dos s’était brisé en deux.

Johannes avait réussi a beaucoup trop l’énerver en venant le déranger dans un moment trop intime à son gout. Il acceptait mieux ce qu’il est mais sa bête restait sa bête. Il n’avait pas ce mérite. Sa putain de vie, il ne pouvait pas lui prendre ça ! Jericho n’est pas un putain de Freak show. Sa malédiction ! Comment osait-il ?
Il n’avait pas idée de ce qu’il a pu vivre, de ce qu’il vivait, de ce qu’il a du encaisser, et il pensait faire quoi en venant ici ? Tout ça n’est qu’un putain de spectacle pour lui ? C’est insultant et arrogant.
La bête allait se nourrir de cette colère et ça ne sentait pas bon pour Johannes. Cela aurait peut-être été mieux qu’il ne le voit pas juste avant de se transformer.
Après… Y’a pas de témoin. Il l’a cherché ! On va lui faire comprendre son erreur ! Lâche toi !!!

Et il s’abandonnait à son lycan.
Après quelques minutes bien douloureuses et un long silence suivant les grognements de Bane, il finit par se relever enfin ce qu’il en restait. Cette énorme bête qui se dressait sur presque deux mètres, son poil sombre, presque noir et ces yeux aussi clairs que la lune, brillant sous son reflet. Longues canines dévoilée sous un terrible grognement, le souffle chaud et puissant, les muscles saillants et ces marques sur son corps, des entailles blanche comme les traits à la craie sur un mur comptant les jours enfermée dans cette cellule.

Un hurlement de loup et il courrait droit sur le normie un peu trop curieux.

acidbrain — titlequote.none —  @Johannes Holst


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Jeu 9 Mar - 20:12    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)



Bane a fait comme un détour par une cabane, je ne sais pas trop ce qu'il y a dedans. Peut-être que c'est sa cabane à lui ?... Non, clairement pas. Pourquoi casser la vitre de son propre chez soi sinon ? Il avait l'air d'attendre quelqu'un. Au moins, je sais que ce n'était pas moi. Il a fini par en sortir avec une bouteille d'alcool, je me suis demandé pourquoi. Peut-être qu'il a un rencard ? Mais à la pleine lune ? C'est vraiment bizarre.

Je continue de le suivre à la trace en m'efforçant de faire le moins de bruit possible. Je me dis que même le froissement des feuilles sous mes semelles pourrait potentiellement lui titiller l'ouïe... C'est qu'ils ont les oreilles sensibles, les loups. Tony aussi, il était alerte à tout. Chaque petit son autour de lui. Comme un super-héros.

Toujours planqué derrière mon arbre, j'observe ce qui se passe. Un vent froid traverse l'intérieur de mon manteau. Je sens la plaquette de beurre, toute ramollie, contre mon flanc. Bane s'est dirigé vers le bord du lac. Je confirme qu'il fait effectivement partie des gens qui aiment boire de l'alcool sous le clair de lune. C'est presque un petit peu beau... J'ai... Je... Oserais-je...? Bien sûr que j'ose. Je n'ai pas qu'un bloc de beurre sur moi. Je me suis racheté un petit appareil photo. Jetable, c'est pas grand-chose. C'est même très amateur, mais ça suffit. Je n'ai pas les moyens de me racheter une machine de qualité, et ça ne fait pas longtemps que je tiens de nouveau debout. Chaque chose en son temps. Mais Bane, en train de descendre une bouteille sous la pleine lune... Oui, j'immortalise la scène.

Le vent froid ne cesse pas de me faire frissonner. À moins que... Que ce ne soit pas juste le froid. Bane, tout à coup, jette la bouteille qui s'écrase contre le tronc derrière lequel je suis ; je sursaute, manquant de hurler (heureusement la surprise me fait taire). Les bris de verre s'étalent par terre, tandis que Bane semble... pris de convulsions. C'est bon, ça y est... Il est en train de muter ! Je m'immobilise, collé à l'écorce, tremblant d'excitation à voir le déroulement de la métamorphose. J'ai le cœur qui bat à tout rompre, rempli d'émotions, comme si j'assistais à un grand évènement, la naissance de quelque chose d'historique ! J'en ai les doigts qui tremblent autour de mon appareil. En fait, je pense que seuls les explorateurs peuvent comprendre ce que je ressens en ce moment.

Mais il y a quelque chose qui ne va pas.
Bane crie.
Enfin je suppose que c'est lui qui crie, je ne vois pas, il s'est tassé sur le sol, à quatre pattes, recroquevillé sur lui. La pointe de son dos hissée vers le ciel, les veines apparentes, qui courent le long de ses bras, sa nuque, ses tempes. La vision a quelque chose de tellement impressionnant que je ne parviens plus à bouger. Ni même à mesurer ce que je suis en train de voir. C'est comme si... Bane était en train de... Je ne sais pas. Comme s'il souffrait. Sa peau se déforme. Ses os... On voit ses os se déplacer, étirer l'épiderme, comme s'il se passait quelque chose de grave en-dessous. C'est sa colonne ? Mais elle va craquer comme ça...? Pendant une seconde, j'hésite à m'approcher pour aller voir. Est-ce que... C'est normal, une transformation se passe toujours comme ça ? Je n'ai pas pu savoir avec Tony, on n'est pas restés ensemble suffisamment longtemps. Je m'inquiète, je... J'ai l'impression que Bane est en train de mourir.

- B...

« Reste pas… là… »

Je m'arrête dans mon élan. Il sait que je suis là. Il m'a senti. Qu'est-ce que... Sa taille et ses muscles se démultiplient. Je me fige. L'humain est en train de disparaître. Je le vois. Je le vois, vous pouvez pas savoir ce que c'est. La peau qui s'ouvre comme une ancienne coquille, pour laisser apparaître une fourrure noire, mais noire... Et deux yeux blancs qui me fixent. Deux yeux qui n'ont rien d'humain. Frappé de stupeur, paralysé dans mes jambes, j'ai la respiration qui se coupe. Il faut... Il faut que j'agisse. Que je bouge. Que je m'en aille, sinon... Sinon je vais me faire tuer. Il va me tuer, lui. Il va vraiment le faire. Pourquoi j'arrive pas à bouger ? Il faut que je me sauve. Vite.

- Aa... A... Ne...

Y a rien qui sort. J'arrive même plus à articuler. Je vois ses muscles se tendre, il va bondir. Je ne savais pas que c'était aussi immense, un lycan. Je ne savais pas... Que c'était aussi terrifiant. Je ne savais pas, je le jure, j'en savais rien. D'aussi près, d'aussi près ils ont l'air... Il va me massacrer.

Je ne sais pas ce qui me fait reprendre vie. Un éclair de conscience quand je sens le sol trembler sous ses foulées. Je me retourne. Et je cours. Je cours à toute allure. Mes plus grandes enjambées. Je pense même pas à regarder par terre sur quoi je marche. Je cours. Je cours le plus vite possible. Je l'entends derrière moi, ses pattes lourdes qui frappent le sol pour me poursuivre. Je l'entends qui se rapproche. Et j'entends ces grondement rauques, ces hurlements d'animal en traque. La mort aux trousses, je fuis. Sinon je... Sinon je vais pas survivre. Je vais vraiment y passer. J'ose pas regarder derrière moi, de peur d'affronter les pupilles livides que j'ai vues. Il n'y avait pas un seul reflet dedans, il n'y avait rien. C'étaient deux lunes, deux lunes entières prêtes à m'assassiner.

Je cours. Je cours. Je m'entends, le battant qui se fracasse sous mes côtes. Mes côtes encore douloureuses. Je clopine presque. Il y a cette cabane. Là où il est allé tout à l'heure, chercher sa bouteille. Je peux passer par la fenêtre cassée. Me cacher. C'était assez grand. Il y a peut-être un sous-sol. Quelque chose de solide, qui me permette de me faire gagner du temps, au moins le temps que le jour vienne. Peut-être que si je disparais de sa vue, il arrêtera de me pourchasser. Je ne sais pas à quel moment un lycan cesse d'attaquer. Mon dernier article s'arrêtait au cycle lunaire.

Elle est là ! Je la vois, elle est juste là ! Je me dépêche, me fait violence malgré la douleur de ma dernière blessure qui pulse encore. Je trouve le carreau, m'y glisse. Dans la précipitation, j'ai peur qu'un morceau de verre m'ait éraflé quelque chose, mais même ça, écoutez, c'est pas important. Ce qu'il faut c'est m'abriter tout de suite, disparaître de la surface de la terre. Mourir dans le sol. Je dégringole dans ce qui ressemble à une espèce de salon, parquet en bois sous mes pieds. Je cherche une porte, une cachette, n'importe quoi où je pourrais me faire oublier. Je fouille comme un taré, bouscule des meubles et soulève les tapis.

Ah... Là !! JUSTE LÀ ! C'est la poignée d'une trappe qui dépasse ! Il faut juste que je... Que je trouve la clé. La clé... Comment je peux avoir le temps de chercher un truc aussi minuscule ?? Le loup va arriver ! BANE va arriver !

Revenir en haut Aller en bas
membre - Jericho outcast
I've turned into a monster.

Bane Barks
Bane Barks
lost cause
pseudo : markiwise
id card : ash stymest // ava.@vestae vocivus ; gifs.@Adament
Messages : 139
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) DKE04
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Jeu 9 Mar - 21:58    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

[quote="Bane Barks"]Tw : sexe, drogue, alcool, langage grossier, violence, harcèlement, humiliation, sang, prostituion …


Therefore I am — Billie Eilish

Il a dut rapidement apprendre à se transmuter.
Cette souffrance c’était son quotidien depuis jeune.
Il fallait survivre à son père.
Il lui avait injecté tellement de haine.
Comment retenir la bête.
Il fallait qu’elle sorte et qu’elle hurle.

Bane avait bondit, Johannes était bloqué au sol par la peur. Il regrettait peut-être son besoin de voir et de savoir. Tout n’était pas aussi joli et fabulé que dans ses comics. La vraie vie était toujours plus dure, plus crue. Il voulait voir Bane se transformer en lycan, mais son père l’avait prédit en lui donnant un tel prénom. Le fléau d’une bête qu’il allait rencontrer s’il ne se décidait pas enfin à décoller ses pieds du sol.

Et enfin, l’ancrage est levé, le simple mortel trouvait la force de détaler.
La chasse commençait. Bane était loin derrière le monstre qui vivait en lui, sa colère avait laissé les commandes à sa partie animal qui d’instinct ne visait qu’une chose : ce petit emmerdeur à dépecer. Le prendre dans sa gueule et le secouer si violemment qu’il en décrocherait ses membres. Pas besoin de disparaitre, ni d’un lapin pour détourner son attention. Johannes était dans la merde. Ce n’était pas une simple chasse mais un règlement de compte. Ils ne sont pas si tenace ou déterminé les lycans, comme tout prédateur en général mais quand ils avaient une idée en tête, surtout Bane. Surtout avec Johannes. Trop longtemps qu’il avait envie de le faire disparaitre de cette ville et ça se fera sous ses crocs. Il le saignerait comme un porc !

Le lycan se faufilait entre les arbres, si agile et sa masse faisait rebondir le sol meuble. Il est attiré par la sueur froide qui coule le long du dos de l’humain, sa respiration haletante, ses grognements lorsqu’il s’approche et la mâchoire qui claque avec une telle puissance juste à côté de ses jambes.
Johannes arriva à gagner du temps en passant par un chemin étroit, obligeant le loup-garou à faire un détour.
D’instinct en voyant la cabane, il était allé s’y réfugier, espérant trouver un endroit où se mettre en sécurité, la Rage qui lui courrait après.
Bane s’était hissé sur ses deux jambes en arrivant vers le cabanon, venant remuer son nez en analysant les odeurs le long des planches en bois. Il tournait la tête à l’opposer face à celle de Loup, respecter son espace, son territoire, cette forme involontaire de soumission, cette reconnaissance entre confrère. Etrangement, Bane a toujours été plus docile en bête face à Loup qu’en humain. L’instinct…

Et soudain, ce petit cocktail… Ce parfum bien à Johan, celui qu’il mettait, celle de son chat, de ce papier glacé, et… de beurre ? Ah oui ce beurre. Les oreilles tournaient comme des girouettes direction la cabane, ensuite son nez et il avait passé la tête à la fenêtre, enragé, grognant et japant, ce bruit impressionnant de sa mâchoire lorsqu’elle se refermait, propulsant quelques filets de bave. A croire qu’il jouissait de sentir la peur du jeune homme. Il avait la moitié du corps dedans.

Puis soudain, plus rien. Il a fini par partir.
Un silence de mort dehors, même pas un insecte, un rongeur ou encore le vent.
Lui laisse le temps d’y croire, le temps venir le ronger par le stress et la peur.
Lui faire vivre ses pires dernières minutes avant de mourir.
Puis ce hurlement de loup, un peu loin… Il était parti…
Non, il avait seulement pris de l’élan et il courut droit dans le cabane, défonçant une partie du mur, les planches avait éclaté sous son poids et il était apparut juste à côté de Johannes. A un demi mètre près, il aurait été projeté de l’autre côté du cabanon.
La bête avait bougé dans son élan, son immense corps passant au-dessus du jeune homme alors qu’il le cherchait, reniflant l’air, le sol, les poils dressé sur son dos jusqu’au bout de sa queue. Il dégageait une telle chaleur rien que par sa présence et sa respiration créait de la condensation sur la pauvre fenêtre qui restait.

Il se dressait sur ses deux pattes et il le vit là, juste à ses pieds, relevant ses lèvres lupines. Une inspiration et il lui hurlait alors toute sa rage. Un rugissement qui fit trembler la foret autour, faisant s’envoler quelques mésanges de leur nid. Il luienvoulait tellement.

acidbrain — titlequote.none —  @Johannes Holst


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Ven 10 Mar - 9:11    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)



Vous avez déjà vécu ça, vous ? Passer d'une joie extatique, une découverte historique... À un désespoir aussi intense. C'est comme s'il faisait froid tout à coup. Si froid que j'étais déjà mort. Une morsure glaciale qui m'assaille, me prend jusqu'aux tripes. La douleur au ventre, à l'intérieur, jusque dans les boyaux. Intenable. Une blessure qui m'enracine au sol, m'interdit de bouger. Je suis juste déjà mort.

J'ai couru aussi vite que possible. Me suis planqué dans ce chemin étroit, trop petit pour nous deux. Et puis il y a eu la cabane. Je ne sais toujours pas à qui elle appartient, et dois bien avouer ne plus être capable de réfléchir ni de lire quoi que ce soit tellement je panique. En fait, je... Je me sens triste, désespéré, et seul. Je m'agite dans tous les sens, le cœur qui bat à une vitesse, à une force que ça m'en fait mal. Pendant un bref instant, je n'entends plus le tambourinement des pas du loup, je n'entends plus ses talons craquer la terre. Mais malgré ça, je n'ose pas penser à une victoire. En fait, la peur ne me quitte plus. Je l'ai, logée en moi, comme une balle de plomb qui s'insinue jusqu'à ma moelle.

- Clé, clé clé, la clé... Pitié...

Je cherche une aiguille dans une botte de foin. C'est déjà une chance extraordinaire qu'il y avait quelque chose où se cacher, ici. Mais je n'ai plus le temps. Je tire comme un malade sur la poignée, me disant que, peut-être, la porte cèdera et je pourrai m'y glisser dans l'urgence. Mais le carré de bois ne bouge pas d'un centimètre. Et là, je prends conscience que ce n'est pas normal que j'ai eu autant de temps pour essayer d'ouvrir la trappe ; je redresse la tête, cherchant le carreau brisé par lequel la brise coule désormais. Où est le loup ? Où est Bane ? Où sont-ils passés, tous les deux ? Est-ce qu'il y a encore un peu de Bane sous cette fourrure noire ? Est-ce qu'il s'éteint, il plonge dans un sommeil profond, le temps que le loup agisse ?

Le silence. Le silence... Le silence insupportable qui me prend en étau comme une attente interminable dans le couloir de la mort. J'ai la sueur froide cramponnée au front, la respiration frénétique et les nerfs en pelote. J'arrive pas... J'arrive plus à réfléchir. J'essaye mais dans ma tête c'est n'importe quoi, il y a tout qui se bouscule. Un amas qui ne se défait pas. Je ressens juste au plus profond de moi qu'il faut que je survive, que je m'enfuie. Que je me cache. Que le jour vienne. À l'instant où je commence à chercher quelque chose pour ouvrir, même un pied-de-biche, n'importe, la porte d'entrée explose, projetant des débris de bois qui, je pense, auraient dû me tuer. Je les évite seulement parce que j'ai eu la chance de me trouver derrière un meuble au moment de la projection.

Elle est là. La bête. Elle fulmine, rage aux dents, l'écume des chiens enragés, la puissance des colosses qui déplacent les montagnes. Babines qui se redressent, captent les informations olfactives. Et puis ces deux pupilles folles qui me cherchent, me trouvent en train d'essayer de me sauver, même avec ce poids atroce qui me pèse sur la poitrine comme une immense statue de fer forgé. Je me hisse vers l'arrière, sans cesser de fixer l'animal de deux mètres, trop impressionné pour penser à me glisser entre ses pattes ou bien à chercher le subterfuge. La peur empêche de voir les issues, les solutions.

Bane ? Est-ce que c'est toi ? C'est encore toi ? Est-ce que tu me vois ? Tu flaires ma peur ? J'ai l'air un peu ridicule à te fuir comme ça, sur les fesses, à ramper en arrière. Et j'ai l'air tout petit aussi, non ? Tu as une taille démesurée maintenant. Je suis sûr que tu pourrais retourner la terre juste avec tes griffes longues comme tes couteaux. Je me demande si j'ai encore l'air humain à tes yeux. Je... Tu sais. Je comprends que tu m'en veuilles. Que tu me détestes. Je comprends vraiment. Je ne savais pas que... Je ne savais pas. Je fais mon métier pour essayer de mieux comprendre. De me rapprocher de vous. De, vraiment, d'en savoir plus et ne pas faire d'erreur. Mais je crois que je me suis planté. Je voulais me rapprocher, voir ce que c'est. J'ai jamais vu ça de mes yeux, pas d'aussi près. Je pourrais encore essayer de courir, mais regarde toi. Regarde ta carrure épaisse, tes muscles qui débordent du dos comme la crête des montagnes. Regarde les veines qui bombent sous ta peau comme des rivières prêtes à saigner. Tu vas me tuer ? Me dévorer ? J'ai peur, Bane. J'ai vraiment peur. Et je suis désolé. Je suis si désolé. Là, je... J'ai mal. J'ai mal au ventre, j'ai mal de trouille. J'ai peur. Le mal il monte le long de ma gorge, ça me serre très fort. J'ai mal, je commence à voir flou. J'ai les yeux trempés, je vois plus qu'à moitié. J'ai peur de ton regard coupant, peur de ta mâchoire qui claque, peur du brasier qui émane de ta peau. J'ai la poitrine qui commence à sursauter. Je suis en train de pleurer.

- Pardon.... P-p... Pardon...... Pardon pardon... 'suis... Excuse-m....

Tu te rapproches. Ton ombre me dévore déjà. Il y a l'abyme au bout de tes crocs. Ma peur à l'intérieur de tes yeux. Ma bêtise, ancrée dans ta rancœur pour moi. Tu es tout près. Je sens presque ton odeur. La chaleur qui pulse de tes artères. Tout ça me recouvre, m'avale. Le gras au bord du nez, je n'arrive plus à décrocher le regard de toi. Il y a le clair de lune dans ton dos, nimbe tes épaules d'une lumière presque belle. C'est peut-être la dernière chose que je vois, non ? Alors il faut que je l'imprime. Imprime, tu disais. Je le fais, Bane. Je le fais, au fond de ma rétine. C'est toi que je regarde.

Revenir en haut Aller en bas
membre - Jericho outcast
I've turned into a monster.

Bane Barks
Bane Barks
lost cause
pseudo : markiwise
id card : ash stymest // ava.@vestae vocivus ; gifs.@Adament
Messages : 139
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) DKE04
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Sam 18 Mar - 17:08    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Tw : sexe, drogue, alcool, langage grossier, violence, harcèlement, humiliation, sang, prostituion …


Therefore I am — Billie Eilish

La vermine rampait à ses pieds, le lycan dressé fièrement sur ses deux pattes. Il le toisait du regard, son souffle chaud qui créait une fumée dans la fraicheur du bois traversant la cabane par l’immense partie que la bête avait éventré. Les babines relevés, ses dents luisait sous le clair de lune tout comme ses yeux de glace. Il plongeait sur Johannes, un coup de patte avec ma puissance d’un ours pour le balayer d’un coin de la pièce, puis un autre, la table cédant dans un fracas lorsque le normie atterrit dessus. Puis avançant lentement mais sûrement, se délectant de sa peur, comprenant alors la bêtise d’avoir été bien trop curieux, vraiment à ce moment là.

Johannes le suppliait mais ce n’était plus B.B. face à lui, mais un anomal, une créature sanguinaire et enragée — il était face à la Colère de Bane, toujours enfouis au fond de son être, enraciné même avant sa naissance, sous chaque battement de sa mère lorsqu’elle s’en prenait une. Avant même de naitre, ce gamin était un monstre en devenir.

Il finit par attraper le jeune homme tétanisé par la peur de voir ses dernières minutes, le chopant à la gorge pour le soulever et le coller brutalement contre un bout de mur tenant encore debout. La puissance de ses muscles et ce petit cou frèlme au bout de son bras, le palpitant qui s’excitait sous ses doigts aux griffes immenses et tranchantes comme des rasoirs.
Un nuage épais sur la lune pleine…
L’image de Johannes rampant au sol en l’implorant la pitié se superposait avec celle d’un pauvre gamin brun aux yeux clairs et l'air déjà trop énervé, face à son père, la bête. Le Bane au fond de ce lycan avait hurlé pour se faire entendre, faire revenir sa rage à la raison. Il savait que son loup allait le tuer, le mettre en lambeau avant pour s’endormir sous le doux chant de ses hurlements. La pitié, on en a pas eu avec lui alors il n’en aurait pas et il n’en voudrait pas !

Lentement, il perdit en hauteur, la pression sur fit moins grande sur la gorge de l’humain en face, ses poils glissèrent le long de sa peau en gros paquet. B.B. avait réussi à se faire entendre et contrôler son loup. Il ne comprenait même pas pourquoi au final il ne l’a pas laissé faire. Franchement se débarrasser d’un petit emmerdeur comme lui, c’était rien. Il serait tranquille et il y en avait plein le monde des crétins comme lui. Une chance pour lui d’avoir trouvé une faille…

La pression se fit presque plus forte qu’en loup sur le cou de Johan, son regard encore plus dur. B.B. lui faisait face, entièrement nu, sa peau marbré de bleu, ces cicatrices ayant éprouvé son corps, ces trois cicatrices de balle en argent juste sous sa clavicule, comme un souvenir des cigarette que son père lui écrasait.

Bane était encore essoufflé, l’humeur du lycan comme une vapeur qui l’imprégnait, leur coeur battant, l’instinct animal parcourant encore ses veines, le souffle presque plaintif de Johannes, toute cette énergie à revendre, l’excitation de cette lune au-dessus d’eux… le regard glissait sur ses lèvres et brusquement, il vint lui arracher un baiser ardent en le maintenant toujours contre ce mur, la prise moins énervé et bien plus passionné.

acidbrain — titlequote.none —  @Johannes Holst


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#) Dim 19 Mar - 18:26    Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)



Il s'élève, immense. Une masse colossale, couverte de fourrure noire et enrobée d'une chaleur que je sens pulser jusqu'ici. La mâchoire entrouverte, babines retroussées, de laquelle déborde une salive qui coule sur le plancher. Moi, je suis toujours là. Et même si j'aimerais bouger, il ne se passe rien. Je suis bloqué. Je ne crois pas l'avoir jamais été de cette manière. Figé dans un ciment invisible qui m'empêche même de reculer, je suis juste là, étendu et muet, les yeux levés vers cette silhouette terrifiante qui se rapproche, qui se rapproche encore plus. Pendant une seconde, je repense à ce que j'ai fait juste avant de sortir de chez moi ce soir. Ah oui, Monsieur Moustache... Je lui ai changé sa litière, et puis je lui ai fait plein de bisous. Il ronronnait, ça faisait un boucan pas possible contre mon oreille. Mais son pelage était doux, et son ventre, tout chaud. J'aime bien mettre ma tête dedans quand il dort sur le dos. Ça fait partie des meilleurs moments que je passe avec Monsieur Moustache. J'aimerais bien revivre ça. Sentir son odeur de félin. Et son petit cœur qui bat.

- Pitié...

J'entends le bois grincer. S'enfoncer sous le poids de ces pattes énormes. De ces griffes qui s'y plantent, creusent à travers les lattes. Et puis Bane... Est-ce que je devrais encore l'appeler comme ça... Le loup. Le loup s'élance. Il va si vite, ou alors c'est moi qui suis très lent, à foncer droit dans ma direction. J'ai pas le temps de hurler. Ni même de prendre conscience de ce qui se passe. Je sens juste que je me fais propulser à l'autre bout de la pièce avec une violence inouïe. Je crie peut-être, je m'entends pas. Je bute contre des meubles, racle le tapis qui se retourne sous l'impact. Je me demande même si ce que j'entends, ce ne sont pas les carreaux qui éclatent. Il y a comme une pluie de diamants qui me tombe dessus. Je me cache le visage avec mes bras, mais j'ai peur que quelque chose me soit déjà rentré dans la peau. C'est bizarre mais même maintenant, l'information de la douleur ne me parvient toujours pas. La terreur annule complètement toutes les autres sensations.

Pas le temps de me redresser, ni d'avoir mal. Ça enchaîne. Il me récupère, le loup, et je sais même pas dans quelle position je suis au moment où il m'envoie promener sur la table qui se fend brutalement en-dessous de moi. Là, je m'entends hurler. Brièvement. C'est vite recouvert par le fracas ambiant. Le bois qui craque, se tasse sous moi. J'espère que je me suis rien pris. Le bois, le verre. Je sais pas. Là... Là je crois que ça commence à venir. La douleur. J'ai atterri sur le dos. J'ai du mal à bouger. À respirer. Je suis sonné, je vois pas très bien, je suis fatigué. J'ai envie de rentrer. Je veux dormir. Me glisser sous une couverture et entendre Monsieur Moustache ronronner près de moi.

Je tousse un peu. Un nuage de poussière s'est soulevé. J'essaye d'ouvrir les yeux. Ça bourdonne dans ma tête. J'ai les tempes échaudées, le bruit des ecchymoses qui commence à résonner sous ma peau. Le loup est toujours là. Il a l'air en colère. Sa grande main m'attrape par la gorge, me coupe la respiration. Il me tire des décombres, me traîne jusqu'au sol pour me ramener contre le mur où je me fais suspendre par la force de sa poigne. Je ne touche plus par terre. Il me regarde, droit dans les yeux. Je suis surpris de réaliser à quel point le regard d'un loup-garou peut être dépouillé d'humanité. D'instinct, je lui accroche la main pour essayer de créer un passage d'air, il faut que je respire. Et un peu pour tenter de lui faire lâcher prise, mais ça, c'est inespéré. En bas, je remue des jambes, sans arriver à lui donner le moindre coup de pied. Le loup me regarde toujours. Je vois la vapeur chaude quitter sa gueule, et je me dis que d'ici quelques secondes, moi aussi je ferai partie de son souffle ardent.

Il se passe un truc incroyable. Je suis pas loin de m'évanouir, et peut-être que je le suis déjà un peu, mais je tiens bon, je m'agrippe à sa poigne, avant de m'apercevoir que le visage du loup est en train de... Partir ? Ça part pas, non. Mais ça semble comme fondre. Les traits canidés s'étiolent. Il perd de sa grandeur, le loup. Même moi, je me sens descendre, le dos qui glisse lentement le long de la poutre. Jusqu'à ce que je me retrouve au sol. Avec un Bane épuisé. Vivant. Et humain. J'ai... un peu trop mal pour réagir au phénomène, mais oui, je suis soufflé. Comment le corps peut supporter une telle mutation en si peu de temps ? Ouah... Je commence à voir flou...

- H... é... B...

J'ai envie de lui demander comment il va, est-ce qu'il est blessé. Y a rien qui sort, mais c'est pas à cause de la peur. Il vient de venir sur moi, Bane, il vient de... Qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi il est si proche tout à coup ? Il fait chaud... Il a chaud. Ses lèvres aussi, elles sont chaudes. Un peu humides. Je laisse le goût glisser, tranquillement. C'est agréable... Ça y est, je suis mort ? Il me reste plus grand-chose comme force. Juste assez pour lever un peu les mains et les poser sur ses flancs. C'est moi ou il tremble ? Pas de douleur, j'espère. Peut-être de froid. Mais il est bouillant, Bane. Il a la sueur cramponnée au front. Je le regarde, incapable d'agir. Je me sens un peu brûler, moi aussi. Juste sous les côtes. Finalement c'est pas si mal d'être mort.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
lost cause
the fall
Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo) Empty
(#)     Re: Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Revenir en haut Aller en bas

Sous les étoiles… et la belle grosse lune (banjo)

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
monsters are real :: rps archivés-