FORUM SEMI-FERMÉ, SEULS LES MEMBRES PEUVENT ENCOREY ACCEDER.
MERCI POUR CETTE AVENTURE
jericho news
tempête sur jericho. du 2 au 4 avril, une tempête a fait rage sur la ville. Cet événement météorologique n'a pas été expliqué par les scientifiques. De nombreux bâtiments ont été abimés, des arbres ont été couchés sur la chaussée, certains habitants ont même été blessé. Une fois de plus la ville de Jericho fait face à un mystère !
monsters are real est un forum basé sur l'univers de la série mercredi. Merci à alcara et evermore pour leur aide sur les codes du forum. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins arthur baker et min-ho park. Bon jeu parmi nous.
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

nocturnal animals

Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
nocturnal animals Empty
(#) Ven 10 Mar - 23:23    nocturnal animals


Il y a une partie de la forêt que je garde ardemment ; une autre qui n'est plus de mon ressort. Pourtant, je peux pas m'empêcher de me sentir dérangé dès que je vois un inconnu fouler les hautes herbes de la sylve. Pas besoin de chercher bien loin : je déteste les étrangers, quels qu'ils soient. C'est le fait de savoir qu'il y a quelque chose qui ne devrait pas être là, planqué quelque part, et parfois sous mon nez. Les skinwalkers sont les professionnels dans ce domaine. Leur apparence se rapproche d'une copie animale parfaite, mais leur odeur humaine les trahit. Moi-même, je sens mes congénères lycans dès qu'ils approchent. Inutile de se regarder, notre apparence ne peut pas nous tromper les uns les autres. Nous savons déjà.

J'avoue tout. Il m'est arrivé de dégager des inconnus, qui avaient en réalité parfaitement le droit d'être là. Dans cette section de la forêt précisément. Moi, je protège les réserves, qui elles-mêmes gardent autre chose. Mais il y a une espèce en particulier que je laisse traverser peu importent les circonstances, et ce sont les loups-garous. Pas de favoritisme à la con, c'est pas mon genre. Mais ceux qui ont besoin d'un lieu où muter peinard peuvent le faire dans la réserve. C'est la raison pour laquelle je tolère. J'en ai même indiqué le chemin à ceux dans le besoin, et qui ignoraient cette possibilité. Mais la plupart du temps, je préfère virer sans aucune forme de procès. Rares sont les promeneurs ayant un réel motif pour se trouver si près des grilles. Les avertissements de mort ne repoussent pas tout le monde.

Mon boulot, c'est garde-chasse, pas nettoyeur, mais l'entretien des lieux me tient trop à cœur pour que je veuille bien laisser toute la merde que des campeurs, ou juste des cons abandonnent derrière eux. Mégots, bouteilles vides, bris de verre, bouts de plastiques arrachés à je-ne-sais-quoi, cadavres de bouffe, tout ça j'en vois passer à longueur de journées. On en trouve des horreurs dans la forêt, et c'est pas forcément des créatures surnaturelles. Au contraire. Un endroit particulièrement propice au boxon des visiteurs : la table des druides. Je sais pas, c'est peut-être que l'endroit renvoie à quelque chose de mystique, proche des paysages carte postales. Donc ça attire les foules. Des gens viennent, font leur rite avec bougies noires et encens, et puis oublient tout leur bordel en repartant. Ça me fatigue. Et comme à chaque fois, je repasse derrière. Idéalement, je viens le soir. Plus pratique de choper les coupables en les prenant sur le fait. Souvent, ce sont des jeunes en quête de frissons, et ils se disent qu'ils ont plus de chances de trouver ça la nuit, ce que je comprends. Je suis là pour leur rendre ce service.

Je gare le pick-up sur le bas-côté. Portière s'ouvre, je chope mes affaires et descends, avant de verrouiller la caisse. Lampe torche à la main, j'éclaire le sentier, même si je connais le chemin par cœur. On sait jamais, y a des trucs que le flair me permet pas de voir. Et puis au moins ça me permettra d'imprimer direct le visage d'un con si j'en croise un ce soir. Le plateau est pas loin. La dernière fois que je suis passé, c'était y a trois jours à peine. J'espère qu'ils ont pas eu le temps de refoutre la merde, depuis.

Revenir en haut Aller en bas
membre - nevermore university
there’s magic in my bones.

Ario Corberó
Ario Corberó
lost cause
pseudo : Shiloh
id card : Aron Piper (skatevibetm : ava, looking fit to kill : gif)
Messages : 148
nocturnal animals 876u
the fall
nocturnal animals Empty
(#) Mar 14 Mar - 12:42    Re: nocturnal animals


nocturnal animals



Il fait nuit noire. Au cœur de la forêt, les branches touffues des arbres accentuent la noirceur et rendent les lieux sinistres pour un promeneur égaré ; les ombres se confondent dans les ténèbres frissonnantes. D'ordinaire, il aurait eu besoin d'une lampe pour se repérer mais Syd possède désormais une vision de nyctalope et c'est avec effroi qu'il le réalise. Il se fait l'effet d'être semblable à ces animaux nocturnes qui hantent la forêt comme des spectres, leurs hululements sinistres s'échappant des frondaisons. Et Syd s'enfonce dans la forêt, ne sachant pas où aller pour cacher son désespoir aux yeux des autres. Il a besoin d'être seul et à la fois cette solitude l'angoisse. Il voudrait hurler mais sa fierté l'en empêche. Ici, personne ne sera témoin de son déshonneur, il pourra se lover dans l'obscurité comme dans une armure et se lâcher enfin.

Les monolithes, fièrement dressés vers le ciel étoilé, se détachent dans la pénombre. Personne aux alentours, Syd s'en assure en sondant l'obscurité du regard. Il lui est si souvent arrivé de venir dans cet endroit avec ses amis pour délirer, pour s'amuser, pour se faire des farces. Syd s'avance vers le grand rocher plat et pose le plat de sa main contre la vieille pierre. Son prénom et celui de sa copine sont-ils encore visibles, gravé quelque part sur la roche ? Il n'a pas envie de vérifier. Elle lui manque. Ou plus honnêtement, son propre reflet dans ses yeux lui manque. Sans doute parce qu'elle le voyait comme quelqu'un de bien. Ce n'est plus le cas désormais, depuis qu'il l'a bloquée sur tous les réseaux sociaux. Depuis qu'il l'a envoyée se faire foutre, comme il l'a fait avec tous ses potes. Syd a emporté une bombe de peinture avec lui, le genre de matos qu'il utilisait pour recouvrir les conneries des pro-outcasts, avec leurs publicités à la tolérance débiles. Méthodiquement, le visage fermé, il s'emploie alors à écrire ses propres messages sur la pierre, jusqu'à ce que sa bombe soit vide et qu'il la jette sur le sol.

No Room For Monsters – Purge The Unnatural – Exterminate The Paranormal – Humanity Over Monstrosity.

Ça fait longtemps qu'il n'a plus versé de larmes. La dernière fois qu'il a pleuré, il n'était encore qu'un gamin qui venait de perdre sa mère. Après ça, Syd s'est juré de ne plus jamais chialer et de laisser ça aux faibles. Ce soir, ses yeux sont secs mais son cœur semble sur le point d'exploser. Alors, il lâche un gros juron qui résonne dans la nuit. "FUCK MEEEEE!" Il s'adresse aux étoiles, à la lune, aux monolithes, à ce décor majestueux et immuable, aux mulots et autres petites bestioles nocturnes qui détalent dans les fourrés. Il voudrait expulser sa rage, son angoisse et sa peine, il voudrait hurler jusqu'à s'en faire mal, jusqu'à ne plus avoir de voix, jusqu'à se vider complètement de toute cette rancœur. Mais quelque chose le retient et Syd se crispe, retournant un regard farouche derrière lui.

C'est un bruit de pas qui a attiré son attention et il aperçoit à présent le faisceau lumineux d'une lampe, un peu plus loin sur le sentier. Syd hésite à foutre le camps, il n'a pas envie de parler à qui que ce soit, son cœur tambourine encore trop fort dans sa carcasse. Trop tard cependant, le personnage qui s'avance vers lui doit l'avoir aperçu et la fierté de Syd l'empêche de prendre le risque. Non, il ne fuira pas. Au lieu de cela, il reste sur place pour accueillir l'importun, l'écrasant d'un regard noir. Que l'inconnu baisse les yeux d'abord et ensuite, Syd pourra partir dignement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Anonymous
Invité
lost cause
the fall
nocturnal animals Empty
(#) Jeu 16 Mar - 11:30    Re: nocturnal animals


Un illuminé qui me dérange en pleine nuit pour une histoire de briquet.
Un migraineux qui titube à un kilomètre de l'entrée.
Un lycan en train de dessiner les écureuils.
Un gamin avec la dépouille de son chien dans les bras.
Dans une autre vie, si j'avais eu la fibre artistique, j'en aurais sûrement fait un bouquin. Le nombre de gens aux histoires complètement sordides que je vois passer dans la forêt. Moi, ça va. Quinze ans après je suis toujours debout. Si vraiment ça me posait problème, j'aurais changé de boulot. Mais c'est sûr que pour quelqu'un qui espérait la paix, on peut dire que je l'ai dans l'os. J'aurais peut-être dû me perdre dans les combats de la fosse, j'dis pas que c'est de l'argent facile, mais les loups-garous, ça se met pas aisément au tapis. Au contraire, on est tenace, et cette peau épaisse aurait pu me faire gagner largement de quoi me tirer de ce patelin bien avant que j'ai atteint les trente. Quarante, en réalité.
Parfois, je me demande c'est quand la dernière fois qu'un truc m'a fait peur. Vraiment peur. Je me repose pas sur ma condition de rejeton de la lune, mais à un moment, y a plus grand-chose qui nous fait dresser les poils. Rien, sauf peut-être quand on entend un hurlement crever à travers toute la sylve, et que ce hurlement ne correspond ni à celui d'un animal, ni à celui d'un loup en pleine mutation.
C'est le hurlement furieux d'un humain.
D'instinct, l'écho m'attire. Dirige mes pas. Je m'active, hume l'air, jusqu'à percevoir le sillon d'une odeur qui se dirige vers la table des druides. Le parfum est solitaire, puissant, instable. Comme celle d'un homme qui a passé trop de temps avec sa propre peur. Cette fragrance-là, elle se sent parfois jusqu'à des kilomètres. Plutôt étonnant que je ne capte l'indice que maintenant.
Le passage de fortune au-dessus du ruisseau me fait déboucher sur la petite clairière. Ce lieu a toujours autant quelque chose de spécial, et même d'un peu hors du temps. J'oriente le cône de lumière vers la source potentielle du cri -- sait-on jamais qu'il s'agit de celui de quelqu'un en détresse.
Et sur quoi je tombe.
Un gaillard. Jeune. La vingtaine, pas plus. Je sais déjà qu'il regarde vers moi malgré l'éblouissement, et qu'il veut me faire croire que ce grondement à l'instant ne vient pas de lui. Dommage, je ne suis pas con.

- Qu'est-ce qui t'arrive, bonhomme ?

J'arrive sur un ton neutre. Je lui reproche pas l'épanchement sentimental, même si j'ai jamais trop aimé que des intrus s'éclatent à gueuler sous la canopée minuit passé. Mais je sais encore reconnaître ceux qui font mumuse, de ceux qui ont quelque chose à dire, sans personne à qui le faire. Ouais, le fuck me, je l'ai entendu.
Je me rapproche encore. Sans me précipiter, juste, j'avance. Les hautes herbes se tassent sous mon passage. Les pierres élancées autour de nous donnent des airs religieux à la scène, mais ça n'a rien d'un rituel. Je renifle encore un peu l'air ambiant, empreint de froideur et d'une terreur que je peux sentir, tapie sous ce regard qui veut me dissuader d'avancer. Je plisse un peu des yeux, à quelques mètres à peine du jeunot. Et à l'instant où une saveur particulière s'ajoute à son odeur, je cesse ma progression, abaissant la lampe torche vers le sol.
Toi, tu n'as plus rien d'un humain, pas vrai ?

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
lost cause
the fall
nocturnal animals Empty
(#)     Re: nocturnal animals

Revenir en haut Aller en bas

nocturnal animals

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
monsters are real :: rps archivés-