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tempête sur jericho. du 2 au 4 avril, une tempête a fait rage sur la ville. Cet événement météorologique n'a pas été expliqué par les scientifiques. De nombreux bâtiments ont été abimés, des arbres ont été couchés sur la chaussée, certains habitants ont même été blessé. Une fois de plus la ville de Jericho fait face à un mystère !
monsters are real est un forum basé sur l'univers de la série mercredi. Merci à alcara et evermore pour leur aide sur les codes du forum. En cas de question n'hésitez pas à consulter les admins arthur baker et min-ho park. Bon jeu parmi nous.
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Sourcils froncés

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Ario Corberó
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(#) Lun 13 Mar - 16:18    Sourcils froncés


Sourcils froncés.



Il est défoncé. Les yeux explosés, Syd envisage de se fracasser le crâne sur tous les murs de Jericho. Apaiser sa soif de sang le répugne et il s'est mis en tête d'y résister, au risque d'en crever, pour se prouver à lui-même qu'il est plus fort que sa malédiction. Une résolution assez tordue qui l'affaiblit en plus de lui infliger de violents maux de tête mais à laquelle il se raccroche avec acharnement, par pur orgueil. Peut-être parce que c'est tout ce qui lui reste, dans le chaos de son existence, pour garder un semblant de contrôle. Poings serrés, sourcils froncés, Syd ricane tout seul et les échos caverneux de ses rires lui reviennent en pleine face, comme autant de meurtrissures.

The Black Cat. Dans la pénombre, les mots s'illuminent sur la façade. L'endroit ne lui est pas inconnu, même s'il répugne à parler aux dégénérés qui s'y trouvent. A force de frayer avec la racaille de Jericho, Syd a été mis au courant de l'existence des combats clandestins qui lui inspirent un mélange de dégoût et d'excitation. Il n'a toujours écouté que son impulsivité. Une fois encore, il ne prend pas le temps de réfléchir avant de s'imposer dans la place, comme s'il était chez lui, le front lourd et le regard querelleur. Pas besoin de trop chercher pour découvrir l'endroit dédié aux combats, dans les sous sols. Les paris s'engagent, les billets s'échangent et dans ses rétines, le dollar s'imprime. Certains parieurs éméchés se montrent imprudents et Syd n'a pas les yeux dans sa poche. Une bousculade et il en profite pour déplumer le nigaud qui ne se rend compte de rien. C'est presque trop facile.

Ce soir, il y a du monde et Syd s'entête à rester sur les lieux, guettant le meilleur moment pour subtiliser les porte-feuilles trop gras de ses victimes. Il s'est fixé une certaine somme à atteindre ce soir, histoire de rentabiliser son incursion dans ce bar dégueulasse. Outcast friendly, tu parles. Ça lui arracherait trop la gueule d'avouer qu'il fait partie de ce monde là, désormais. Dans cette ambiance oppressante, le peuple piaffe dans l'attente du prochain combat, avide de violence et de sang. L'un des spectateurs, un type échevelé au sourire hystérique, vient d'empocher une belle liasse de billets de banque qu'il compte probablement dépenser au bar dans les prochaines minutes. Syd l'a vu planquer ses gains dans sa poche arrière et c'est sans se gêner qu'il lui met la main au cul. "Déso, j'tai pris pour un autre." Une excuse à demi murmurée avant qu'il ne se détourne, sans demander son reste.

Les billets chiffonnés dans son poing fermé, Syd espère disparaître dans la pénombre, se faufilant entre les corps inconnus. Mais celui d'un importun lui bloque le passage. Qui ose ? "Bouge toi de là." Un mauvais regard assorti à ses paroles, il toise l'importun, sans réaliser immédiatement qu'il l'a déjà vu quelque part. Il y a longtemps. Cinq ans, pour être plus précis.
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Bane Barks
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(#) Dim 19 Mar - 23:24    Re: Sourcils froncés


You Make Me Sick — Ashniklko

B.B. était au rez-de-chaussé, partie pub, au bar sans grand étonnement. De l’autre côté du comptoir, il observait tranquillement la salle après avoir échangé quelques mots avec un de ses employés, puis après avoir fini le fond de sa pinte cul sec, il se coulait une nouvelle bière juste derrière. Il laissait la mousse s’écumer d’elle même en penchant le verre tout en gardant un œil sur la salle. Il commençait à avoir la main en tant que serveur, un boulot qu’il avait souvent fait au cours de sa vie. Son seul soucis : son comportement. Encore maintenant, même si c’était le taulier ici, on devait souvent le contenir car ça risquait de mal finir. En général les conflits, c’était Arthur qui s’en occupait, trouvant même le moyen d’éloigner B.B. en attendant de gérer ça.
Si on tombait sur une journée où il avait envie de cogner, les jours de pleine lune, la mauvaise personne, … on était à l’abris de rien.

Il finit par descendre au sous-sol, un regard insistant au gars qui surveillait la porte pour la sécurité car dernièrement, il y avait bien trop de têtes pas acceptées qui passaient. Franchement, les agents de sécu n’étaient pas du tout dans les bonnes moeurs de Bane. Il avait gueulé dans un premier temps et il était dans une phase ou plus rien ne passait. La moindre erreur, c’était dehors.
Et putain, j’ai cru que ça allait encore péter d’ici quelques minutes.

L’ambiance était en feu autour des combats clandestins, les outcasts autour de l’arène, une grande fosse, surmonté d’un grillage qui se secouaient sous les encouragements ou les hués des parieurs. L’excitation était palpable. Leurs cris, le bruit des coups dans lads muscles tendus par l’adrénaline, les râles, cette odeur rance d’alcool et de sueur… Bane prit une grande inspiration du haut des quelques marches juste derrière la porte du couloir qui remontait au pub. Le kiff. Il chérissait tellement cet endroit. Une évidence que Flecther, l’ancien patron avec qui il co-dirigeait lui avait laissé cet espace. Il avait senti dès leur rencontre chez ce petit loup, cette rage en lui, il en ferait quelque chose. L’âme même de cet endroit. C’est le combat qui avait réussi à canaliser B.B. et contrôler son loup. Un moyen de dépenser toute cette terrible et brulante énergie.

Auprès des bookmaker, disposé derrière deux petits guichets avec des barreaux en simple intimidation — la vraie sécurité c’était le flingue accroché sous la table — il jetait juste un oeil sur les entrées d’argent car bordel, il en devait un tas pour que ce pub reste ouvert. Ou juste pour rester en vie — il n’avait pas des investisseurs patients ni très clément. Un autre oeil sur le gars à l’estrade qui notait les cotes sur un immense tableau blanc. Il allumait sa clope  avant de grimper pour le rejoindre sur cette estrade de fortune. Il avait une meilleure vue sur les combats… Et la salle.

Assis au bord, les pieds dans le vide, il le vit.
Le petit caïd la campagne… Syd.
Il compris de suite ce qu’il trafiquait, il était passé par là aussi, le vol à la tire ou bien plus discret.

« Fils de chien… » grommelait-il avant de tchiper sèchement.
« J’suis pas raciste mais p’tain, ces normies j’vais les éclater ! T’façon, ça fait longtemps qu’ils m’ont pas eu en garde à vue, je suis sûr je leur manque. » fit-il avec un petit ricanement, s’agrippant au tuyaux en fer servant de barre pour se relever.
« La batte, pas le flingue hein. Rappelle toi, t’as pas l’droit de les tuer. » répliquait avec une telle nonchalance face à l’habitude, le commis au tableau.
« Ouais, j’sais. Et les outcast, on peut nous saigner, et ça ! ça pose de problème à peeeersonne. »

Il sautait directement au sol, passant derrière le petit bar servant seulement des bières pressions pour choper sa batte en métal et se frayait un chemin jusqu’à Syd. Il s’amusait à faire les poches de ses clients, dans la partie privé des outcast. Il se payait sa tête ! Quelle insolence ! Ils faisaient comment ces connards pour descendre ici. Déjà Johannes et … Il allait pas voir débarquer tout les gamins de cette ville merde !

Juste derrière lui, les phalanges blanchies sur le manche de la batte, il se contenait pour ne pas lui éclater la gueule sans sommation, mais un truc… Etrange. Il avait perdu son emprunte olfactive d’humain. Un regard autour de lui, se demandant si cette note n’était pas écrasé par les personnes autour et non, il distinguait plutôt bien l’odeur de chacun sans vraiment les remettre sur les visage mais aucune trace d’humain. Il l’aurait senti direct en entrant et aurait déjà cherché le coupable.

Syd se retournait enfin, osant jouer les bonhomme avec lui.

« T’as posé tes couilles sur le mauvais taureau Johnny… » lui avait-il soufflé en levant un regard glacé de colère.
« Tu crois que j'sais pas ce que tu fais ? Je t’avais prévenu pourtant de pas m’faire chier… » lui rappelait-il ce souvenir.
Sale gosse qui avait abimé sa bécane. Il serait pas resté pour se délecter du spectacle, il l’aurait pas grillé, il aurait su que certaines créature avait un sacré odorat. il était allé le cueillir, le collé contre un mur et le menacer de venir un jour le dévorer une nuit pour l’intimider. Pas de témoin, il lui avait collé un revers de pot d’échappement au coin de la tronche. Pas si violent, c’était histoire d’être crédible et encore, il a juste eu un bleu. Là où Bane avait grandit, il aurait été heureux de s’en sortir qu’avec ça.

« Viens par là ! »
La batte froide contre son cou, il lui tordait le bras dans le dos et vint le coller brutalement la gueule contre un des murs en béton. Il lui fit les poches pour récupérer l’argent qu’il avait pris et tout ce qu’il trouvait, remplissant les siennes en retour. Il n’allait rien rendre aux victimes du larcin. C’était toujours un peu plus de thune de gagner, mauvaise habitude du temps où il vivait à la rue, à grappiller le moindre petit dollar.

Il lâchait son bras mais les deux mains aux extrémité de sa batte, il lui écrasait dans la nuque pour le maintenir face au mur. Penché sur lui, il ricanait.

« Alors ça y’est, on vient jouer dans la cour des grands ? Tu pense que t’es d’taille? Parce que je t'explique… C’est mon argent que tu voles, tu penses que je vais faire quoi ? Est-ce que je t’éclate la gueule de suite ou tu veux tenté d'argumenter dans le vide avant ? J’ai l’impression que t’as pas réalisé que t’es plus un gamin ! Rien m’empêche de te refaire le portrait ! » Dit-il presque dans des grognements de Pitbull, appuyant par à coup sur le batte pour ponctuer ses phrases.

Et si proche de lui, c’était sûr. La surprise lui fit relâcher un peu sa prise et son attention, reculant légèrement et jaugeant le jeune homme bien sceptique.
Vampire — une alerte sous son crâne face à des rivaux d’un temps ancestral.

acidbrain — titlequote.none —  @Syd Alexander





Third Day Of A Seven Day Binge — Marylin M
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(#) Sam 25 Mar - 11:30    Re: Sourcils froncés


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Si la came ne lui a pas grillé tous les neurones, il connaît ce mec. Oh oui, il le connaît même trop bien. Ces yeux furieux. Cette voix menaçante. Les souvenirs affluent dans son esprit, tandis que Syd redresse le menton, le regard noir. Se refusant à reculer, il serre les dents. Quoi il s'est vraiment fait repérer ? Il se croyait pourtant discret, c'est pas de veine. "J't'ai marqué, on dirait bien. T'es qui déjà ?"  Il n'est pas en situation de faire le malin, Syd, mais il s'en prive pas pour autant, toisant le monstre avec insolence. Non, il ne l'a pas oublié, c'est pas le genre de connard qu'on zappe facilement, sa sale gueule a hanté ses pires cauchemars depuis leur dernière rencontre. Syd n'était encore qu'un ado à l'époque, un jeune con à demi flingué par la vie et prêt à toutes les provocations, même les plus suicidaires. Le Lycan lui-même semble garder de lui un souvenir assez vivace. Preuve en est de sa réaction immédiate. Dans un recoin de sa conscience intoxiquée, Syd devait pourtant se douter qu'il retrouverait ce foutu lycan dans ce genre d'endroit sordide où la violence est reine. Merde.

Il accuse le choc dans un grognement, quand il est brutalement plaqué contre un mur, incapable de se dégager de la prise sournoise du salopard. Impossible de nier quoique ce soit, même s'il en avait eu envie, les preuves dans sa poche sont récupérées par une poigne agressive. Il ne lui ferait pas le plaisir de protester de toute façon. Syd encaisse la douleur contre sa nuque, le visage crispé, la haine au ventre. "Quand t'auras fini de me glapir à l'oreille, tu m'le diras. Tu fouettes salement." Soudain, il sent que la prise se relâche et Syd en profite pour faire volte-face, se dégageant dans un coup de coude nerveux. Retrouvant le regard du lycan, il s'oppose à sa mine méfiante. La peur serait le réflexe le plus naturel dans ce genre de situation. Ses muscles sont crispés, ses poings serrés mais ses prunelles dilatées ne flanchent pas. A l'époque déjà, c'est la colère qui a pris le dessus sur le reste, cette rage au fond des tripes et la frustration glacée dans les veines. Il ne pige pas pourquoi l'autre à fait un pas en arrière mais s'il a l'avantage, il doit en profiter.

Sans attendre, Syd lui fonce dans le lard, tête en avant, pour lui infliger un coup de boule impulsif. Contre le front d'un outcast, un être humain se serait probablement fracassé le crâne. Syd oublie ce qu'il est à présent, il l'aurait fait de toute façon. La came anesthésie une part de la douleur, l'adrénaline fait le reste. Il empoigne la batte, dans l'espoir de l'arracher aux mains de son propriétaire. Même s'il a peu de chance d'avoir l'avantage, il ne se laissera pas tabasser sans réagir. "Me fait pas croire que t'aurais eu des scrupules à taper un gamin. Les outcasts n'ont aucun honneur et ils chient sur la morale, pas vrai ? Ce fric n'est pas à toi et tu le sais très bien, mais ça t'empêche pas de l'empocher. Assume au moins ce que t'es, vieux tordu. Non, t'es trop faux pour ça, comme tous ceux de ta race." Et Syd crache par terre, affirmant son dégoût pour le peuple surnaturel. Il n'est pas comme eux, il ne fait pas partie des outcasts, il refuse de l'être, et la came dont il s'est imbibé l'aide à se fondre dans ce déni épais. Je suis un humain, un humain, un humain. Et plus l'univers lui affirme le contraire, plus il a envie de hurler, la psychose dans les yeux, dévisageant l'autre comme un miroir de ses propres démons.
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