, qui rappellent son ascendance principale néerlandaise. Liesel, prénom peu courant, peu connu, souvent écorché, malmené, à tort transformé. Mais c'est ce qui fait toute son identité.
Prénom de sa grand-mère, aux origines multiples, elle l'arbore avec fierté, même s'il est très rarement mentionné.
, qui signifie « chêne ». Son nom est courant aux Pays-Bas, d'où est originaire son papa.
Elle a dépassé le quart de siècle l'année dernière, s'en est largement remise depuis. Pense que la trentaine,
. Presque en phase avec son âge.
Née dans le Vermont, pile à la moitié du mois d'octobre, ce qui fait d'elle une merveilleuse Balance.
Papa est néerlandais, né à Rotterdam même ; maman est américaine, quoique pas pure souche. Liesel a donc la double-nationalité, néerlandaise par son père et américaine dans tous les cas par sa naissance sur ce sol.
Dans son sang, coule un méli-mélo d'origines européennes essentiellement germaniques (allemandes et suisses-allemandes), britanniques (anglaises, irlandaises et écossaises), françaises, scandinaves (suédoises, danoises et finnoises) et polonaises.
Issue d'une famille aisée, Liesel a conscience de faire partie des privilégiés, de ceux qui n'ont jamais eu à s'inquiéter d'avoir assez à manger, de pouvoir correctement s'habiller, ni même de pouvoir étudier. Papa est médecin, maman travaille dans l'événementiel ; les enfants van Eijk ont pu suivre des études. Lies, elle s'est formée en architecture : cinq années d'études, suivies de trois ans d'apprentissage pour obtenir sa licence d'architecture et pouvoir ainsi exercer. Elle a débuté il y a quatre mois à peine son premier emploi dans le domaine.
Sans doute seule, désormais. Pourtant, jusqu'à récemment, elle était en couple avec Arthur,
plein de charme dont elle s'est aisément enamourée. La rupture est dure à encaisser.
Assumée, pas du genre à le crier sur tous les toits pour autant ; ses amours ne concernent bien qu'elle, de toute façon.
Fratrie de trois, à l'origine : Liesel, Anton et puis Annika. Elle a toujours veillé sur son frère et sa sœur, Lies. Puis Anton a disparu quand ils étaient gosses, n'a jamais été retrouvé. Papa et maman ont demeuré inconsolables, finissant par divorcer. Liese les voit encore de temps à autre.
C'est pour une opportunité professionnelle qu'elle est arrivée dans le coin, Liesel. Un premier emploi dans une boîte d'archi à Burlington.
Elle est tout ce qu'il y a de plus banal, véritable normie.
ambitieuse, obstinée, travailleuse, rancunière, curieuse, perfectionniste, maniaque, empathique, à l'écoute, lunatique, indomptable.
, découvre seulement l'existence des outcasts.
(Dutch, English, Swiss, French, German, Irish, Scottish, Swedish, Polish, Danish, Finn).
Not All Monsters Do Monstrous Things.
— le rapport de son personnage avec les outcasts et nevermore.
Elle n'a pas tout bien compris à propos de Nevermore, Liesel. A vrai dire, elle ne s'en est pas vraiment souciée jusqu'à présent. Arrivée il y a seulement quelques mois, elle découvre encore Jericho et les parages. Elle vient de découvrir l'existence des loups-garous, de découvrir notamment que son ex l'est, et cela suffit probablement à lui faire penser que toutes les créatures ne sont pas mauvaises. Qu'elles ont peut-être juste besoin d'un endroit où se sentir elles-mêmes, et elle peut comprendre cela.
The real world is where the monsters are.
[ VAN EIJK ] La famille van Eijk n'a pas toujours vécu aux Etats-Unis. En témoigne le patronyme, aux sonorités si spécifiques. Papa est né du côté de Rotterdam, aux Pays-Bas, quittés durant sa jeunesse pour ses études. Pour s'installer à Portland, le long de la côte atlantique. Maman, elle vivait là depuis longtemps déjà. Depuis des générations, quoique des origines allemandes et britanniques dans le sang. Papa et maman se sont rencontrés à l'université, bien vite mariés. Et puis un beau jour, Liesel est née. Première enfant du couple, aînée qui prendra toujours son rôle à cœur. Indépendante, protectrice, solaire, serviable - Liesel, elle a toujours tout fait pour soutenir ses parents, s'occuper de son frère et sa sœur. Parce qu'ils étaient quatre, chez les van Eijk. Trois enfants adorés, couvés, qui n'ont jamais manqué de rien. Foyer tout ce qu'il y a de plus heureux,
sain.
Jusqu'au drame.
[ MISSING ] Elle gardait son frère et sa sœur, ce soir-là, Liesel. Papa était de garde à l'hôpital, maman avait un événement professionnel qu'elle ne pouvait pas manquer. Habituée à être la baby-sitter de substitution, Lies, elle l'a toujours fait de bon cœur. Du haut de ses quatorze ans, elle se croyait largement de taille à veiller sur les plus jeunes.
Elle l'avait déjà fait tant de fois. Et pourtant, à un moment donné, son petit frère Anton, âgé de dix ans, a disparu, tandis qu'elle préparait le repas. C'est leur petite sœur de neuf ans Annika, qui est venue trouver Liesel, paniquée, clamant qu'elle avait vu un
monstre dehors, une espèce de gros loup - et plus d'Anton, nulle part. Juste la baie vitrée fracassée, des morceaux de verre un peu partout dans le salon et à l'extérieur, le vent s'engouffrant dans la maison alors que la tempête faisait rage dehors.
Anton, on ne l'a jamais retrouvé. La police, elle a conclu à un enlèvement. Liesel, elle ne s'est jamais pardonné - persuadée d'être coupable, d'avoir manqué de vigilance. Et Annika, personne ne l'a écoutée. On l'a envoyée voir des psys, mais jamais on n'a voulu croire à son histoire de
monstre, de
loup-garou.
Même Liesel, elle n'y a pas cru vraiment.
[ DIVORCE ] La famille van Eijk s'est effritée, effondrée. Papa et maman n'ont pas tenu le coup, ont fini par divorcer. Elle s'est sentie coupable pour cela aussi, Liesel. Et puis, elle a toujours eu l'impression qu'ils la tenaient un peu pour responsable, même si ce n'était pas le cas, au fond. Parce qu'en vérité, elle n'a jamais cessé de s'en vouloir, la blonde. Inconsolable, trop coupable, malheureuse, le deuil a été long, interminable. Elle n'a jamais vraiment su surmonter le traumatisme, Liesel. Le divorce de leurs parents, ç'a été un coup dur supplémentaire pour les enfants. Obligés de se partager entre papa et maman, brisés à jamais.
[ DRAW ] Elle a, depuis toujours, un sacré coup de crayon. Ne peut pas se passer de son crayon à papier, ne peut s'empêcher de dessiner. Elle a un talent certain, Liese. Tant et si bien que, très jeune, elle s'amuse à dessiner des maisons, des pièces qu'elle décore, représente avec une maladroite perspective. Il n'y a pas que cela ; elle dessine aussi des personnages, des paysages, au gré de ses envies. Mais s'il y a bien quelque chose qui la passionne, depuis son plus jeune âge, c'est l'architecture. Surtout des bâtiments historiques, qu'elle adore visiter, tannant ses parents pour pouvoir les admirer. Elle aussi, elle veut créer des bâtiments et des maisons, un jour : c'est ce qu'elle répète en boucle à ses parents.
[ THOMAS ] Elle s'est souvent sentie en décalage, par rapport aux autres, Liesel. Peut-être surtout à cause des malheurs connus par sa famille, peut-être surtout à cause du chagrin. Mais un jour, au lycée, elle a rencontré Thomas. Thomas, qui lui a donné l'impression d'être un peu plus
normale. Premier amour qui l'a peut-être sauvée d'elle-même, de sa peine, de sa culpabilité. Lui, il avait perdu sa mère d'une maladie. Ils se sont soutenus, serrés les coudes. Et la Liesel si longtemps sage, effacée, s'est affirmée à ses côtés. La discrète Liesel s'est ouverte aux autres, devenue plus sociable, plus assurée. S'est liée aux amis de Thomas, devenus aussi les siens. Longtemps reléguée au second plan, cataloguée d'
intello, elle a gagné en popularité à ce moment-là. S'est perdue un temps dans les fêtes, fuyant un peu trop la maison, les regards lourds de reproches et de déception. Peut-être que, l'espace de quelques mois, elle est devenue
quelqu'un d'autre, Liesel. Ou bien, elle a juste fini par se trouver.
Par vivre pour elle-même.
[ STUDIES ] Le départ à l'université a été comme une libération. Elle a pu laisser une grosse partie de sa culpabilité à Montpelier, aller de l'avant. Thomas, elle l'a largué en partant. Envie d'autre chose, envie d'autres gens, plus si amoureuse. Elle est partie à la Norwich University, à Northfield, étudier, suivre un
bachelor of architecture pour réaliser son rêve. Rentre de temps en temps à la maison, surtout pour Annika dans le fond. Même à distance, elles se parlent régulièrement - le départ de l'aînée a été un coup dur pour la plus jeune. Mais là-bas, à Northfield, elle débute une nouvelle vie, Liesel. Partage son temps entre cours, devoirs et parfois fêtes étudiantes, sans perdre de vue ses objectifs professionnels, et puis quelques histoires ici et là. Rencontre un jour Daniella, avec laquelle elle vivra une histoire de deux ans, lui faisant prendre conscience de sa bisexualité. Histoire qui s'achèvera suite à des différends. Et puis ensuite, il y aura quelques vagues aventures plus ou moins longues. Mais, au bout du compte, Liesel, elle ne perdra jamais de vue son objectif principal : ses études.
[ ARCHITECT ] En 2017, elle obtient son
bachelor of architecture (B.Arch) en trois ans, Liesel. Enchaînera avec un
master of architecture (M.Arch) en deux ans, obtenu en 2019. Puis un apprentissage de trois ans dans une boîte d'architecture à Northfield jusqu'à l'été 2022, histoire de gagner de l'expérience et de se spécialiser dans l'architecture du paysage. Elle a obtenu il y a quelques mois, Liesel, le précieux sésame : sa licence d'architecture, dûment gagnée. Pourtant, pas de job dans la boîte où elle a tant donné - les places sont chères et un autre futur apprenti doit déjà prendre sa place. Alors elle postule un peu partout dans la région, Liesel, déterminée, pas du genre à abandonner. C'est à Burlington qu'une jeune boîte d'architecture l'embauche finalement. Alors elle prépare ses affaires, Liesel, et débarque dans un tout nouveau coin.
[ JERICHO ] Premier job. Elle est prête à tout pour celui-là, Liesel. Même à s'installer dans une petite ville, ce dont elle n'a plus l'habitude, elle, la citadine qui ne tient pas en place. Si elle trouve un job à Burlington, elle emménage dans un appartement très cozy en plein cœur de la ville à proximité, Jericho - d'abord peu emballée. Mais peu à peu, elle s'habitue au coin, se surprend à se laisser séduire par le charme de la ville et de ses alentours. Sans comprendre ce qui rôde ici. Sans savoir qu'il y a des créatures, comme celle qui lui enleva un jour son petit frère.
[ ARTHUR ] Elle a essayé de découvrir la ville, petit à petit, les week-ends surtout. Le soir après le boulot, ce sont les bars et les petits restaurants qu'elle découvre avant tout, Liese. Et puis, un soir, c'est dans une brasserie qu'elle se retrouve à dîner, en solitaire. Brasserie plutôt calme, pas très peuplée ce soir-là. Elle se retrouve à discuter,
flirter avec un autre client à la table d'à côté, plein de charme.
Arthur. Ils gardent contact, se revoient, se plaisent, commencent naturellement à se fréquenter.
À s'aimer. C'est une histoire nouvelle qui lui fait du bien, la fait se sentir un peu moins étrangère dans le coin, un peu plus à sa place. Il lui montre la ville, Arthur, et il faut le dire : elle se sent bien, Lies, avec lui.
[ WEREWOLF ] Il faut toujours que tout dérape. Le moindre bonheur est toujours suivi d'un malheur. Ce n'est pas faute d'avoir toujours cherché le positif, tenté de rester la jeune femme solaire, optimiste et débrouillarde qu'elle a toujours été, Liesel. Mais on dirait juste que la vie s'acharne toujours à tout gâcher.
Un soir, elle se rend chez Arthur, Liesel. C'est une surprise, elle ne l'a pas prévenu, n'est cependant pas venue les mains vides. A emporté de quoi dîner, passer la soirée devant la télé, dans ses bras, dans le canapé, parce qu'elle sait qu'il ne travaille pas. Sauf que lorsqu'elle se pointe, Lies, Arthur ne semble pas si heureux de la voir, vouloir qu'elle parte. Il finit par lui balancer la vérité, lui dire ce qu'il est :
un loup-garou. Elle aurait ri s'il n'y avait pas eu ses mains et ses griffes pour le lui prouver, un frisson parcourant son échine. Elle n'a pas retenu le mouvement de recul, la peur au ventre, ni le mot qui a franchi ses lèvres si facilement.
Monstre. Écho au même mot, prononcé par Annika, douze ans plus tôt. Mais dans la bouche de Liesel, cela n'a pas eu la même conséquence. Il est devenu comme une autre personne, Arthur, tentant toujours de la repousser, lui hurlant de foutre le camp, la blessant au passage sans le vouloir vraiment, coup de griffes dessinant une plaie sur le bras de la blonde. Elle n'a pas demandé son reste, effrayée, apeurée,
cœur brisé, s'enfuyant peut-être juste à temps en manquant d'y passer.
Cela fait des jours et des jours, désormais. La plaie guérit doucement, cicatrise, mais laisse une marque indélébile sur sa peau. Elle y pense en permanence, Liese, se repasse la scène en boucle, essaie de comprendre, vainement. Elle repense à Annika, à ce qu'elle avait dit plus jeune à propos de la disparition d'Anton ; Annika qu'on ne croyait pas. Elle pense aussi à Arthur, Liesel. À ce qu'elle a dit, à ce qu'il s'est passé,
à ce qu'il est - pas vraiment à ce qu'il a fait. Parce que, si elle a du mal à tout comprendre, elle sait au moins qu'Arthur, il n'a jamais, au grand jamais, voulu lui faire de mal.
Mais son cœur est à nouveau brisé.
[ +++ ] a le permis de conduire.
• se teint parfois les cheveux en roux.
• a un chat de deux ans.
• communique quotidiennement avec sa sœur, dont elle est restée très proche.
• sait jouer du piano.
• aime acheter des bouquets de fleurs pour égayer son intérieur.
• lit de la poésie.
• très douée en mathématiques.
• fait de l'aquarelle.
• aime les après-midis d'automne passées à bouquiner au chaud sous un plaid avec une boisson chaude.
• boit beaucoup de thé.
• intolérante au lactose.
• allergique aux noix.
• a peur de l'orage.
• fait de la natation.
• aimerait prendre des cours de danse.
• adepte des longues randonnées, surtout près du lac.
• voit ses parents trois à quatre fois par an.